Episodes

  • Elsa DREISIG
    Jun 14 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    36 mins
  • Céline Frisch
    May 29 2025
    Céline Frisch raconte joliment avoir choisi le clavecin quand, plutôt introvertie mais passionnée par la musique de Bach, elle avait l’illusion qu’on pouvait se cacher derrière cet instrument comme le Bernard l’Ermite dans sa coquille. Elle en est devenue aujourd’hui une des interprètes les plus en vue, même si sa vie se partage entre les concerts et enregistrements qu’elle signe en solo, et ceux qu’elle réalise avec l’ensemble qu’elle a fondé un bon quart de siècle : Café Zimmerman, du nom de l’établissement de Leipzig où Johann-Sebastian Bach retrouvait ses amis pour faire de la musique. Bach, c’est sans nul doute le compositeur de référence de Céline Frisch, que ce soit comme claveciniste soliste – elle a déjà enregistré les Variations Goldberg, les deux Livres du Clavier bien tempéré et les Partitas, qui seront publiées à la rentrée – ou comme fondatrice et âme de Café Zimmermann, puisqu’ils ont gravé ensemble l’intégrale de sa musique avec plusieurs instruments. C’est par Bach qu’elle est venue à sa musique, elle dont l’ascendance paternelle remontait aux brumes du Nord de l’Allemagne, dans des terres alors danoises, mais qui naquit au bord de la Méditerranée le 8 juin 1974. Car Céline Frisch, on aurait peine à le croire en l’écoutant car elle n’en a pas l’accent chantant, est d’origine marseillaise. Peut-être a-t-elle perdu son accent au fil de ses pérégrinations et rencontres ? Après le Conservatoire d’Aix-en-Provence, elle s’est formée à la Schola Cantorum Basiliensis, notamment auprès d’Andreas Staier. C’est là aussi qu’elle a rencontré le violoniste Pablo Valetti, avec lequel elle a fondé Café Zimmermann. Et c’est à l’Université de Vienne qu’elle enseigne aujourd’hui le clavecin, même si ses disques sont publiés par le label français Alpha. Elle aime d’ailleurs aussi jouer le clavecin français, et a notamment enregistré Rameau ou d’Anglebert. Bonne nouvelle : on a retrouvé Céline Frisch derrière son clavecin, et elle se raconte au micro d’Autoportrait.

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    28 mins
  • Alexandre Kantorow, pianiste
    May 23 2025
    La plupart du temps, les invités de la série Autoportrait ont un âge respectable et, derrière eux, une carrière qui a parfois même commencé au XXe siècle. On sait bien sûr que la valeur n’attend pas le nombre des années mais, forcément, les anciens offrent une plus large surface à portraitiser. Alors évidemment, si on annonce un Autoportrait de Kantorow, les aînés penseront à Jean-Jacques, à la fois violoniste et chef d’orchestre, d’autant qu’il s’est souvent produit en Belgique ou avec des orchestres belges, notamment celui, Royal et Philharmonique, de Liège. Mais, pas de chance pour lui – mais si en fait, c’est une chance immense et on ne doute pas qu’il s’en réjouisse, Jean-Jacques Kantorow est de ces pères qui doivent se refaire un prénom parce que leur rejeton est tout sauf rejeté. Alexandre Kantorow, né le 20 mai 1997 à Clermont-Ferrand, a d’abord été remarqué dans le sillage de son père, avant de prendre les devants de la scène quand il a, en juin 2019, remporté le premier prix et la médaille d'or au Concours international Tchaïkovski à Moscou. Des Français qui gagnent un grand concours de musique international, forcément, cela cocorique un peu, dans l’hexagone mais aussi en dehors, et force est de reconnaître que le talent immense d’Alexandre Kantorow, aussi pianiste que son père est violoniste, a été très vite reconnu dans toute la planète classique, bien au-delà des frontières françaises. Alors quand, en plus, il s’est produit lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris le 26 juillet 2024, non pas tout nu et peint en schtroumpf sur une table dont on n’a pas fini de gloser sur sa signification religieuse ou pas, ni même accroché à la façade de la conciergerie en chantant du métal, mais en jouant sous une pluie battante les très prédestinés Jeux d’eau de Maurice Ravel, sa notoriété a encore été décuplée. Ce qui ne l’empêche pas de se prêter à l’exercice de l’Autoportrait, ce dont on se réjouit. Ce sera même l’occasion de prendre des nouvelles du piano mouillé… Alexandre Kantorow sera à Bozar le lundi 23 juin pour jouer le deuxième concerto de Saint-Saëns en compagnie de l’Orchestre Métropolitain de Montréal dirigé par Yannick Nézet-Séguin.

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    27 mins
  • Thomas Blondelle
    May 14 2025
    En 2011, le ténor belge Thomas Blondelle termina sur la deuxième marche du podium du Concours Reine Elisabeth. 14 ans plus tard, Nicolas Blanmont revient sur la carrière du chanteur. Né en 1982, Blondelle avait auparavant étudié le chant avec Catherine Vandevelde, et en même temps la musicologie à la KU Leuven. Il était déjà lauréat du Concours Francesco Viñas de Barcelone et du Concours de chant de Verviers, avait fait ses débuts à La Monnaie à 20 ans à peine en chantant Hans Scholl dans Die Weisse Rose et était sous contrat avec l’Opéra de Braunschweig. Après le Concours Reine Elisabeth, Blondelle a été longtemps membre de la troupe la Deutsche Oper de Berlin, qu’il a quittée récemment tout en continuant à en fouler la scène régulièrement. Sa versatilité est telle qu’il a déjà plus de cent rôles à son actif en moins de vingt ans de carrière. Il est apparemment aussi le premier ténor belge depuis Ernest Van Dyck à avoir chanté Parsifal – prise de rôle à Strasbourg en 2020 et plusieurs autres productions depuis, notamment à Berlin. Et dans la même veine wagnérienne, il vient même d’aborder pour la première fois Siegfried, le fils, même s’il rêve encore de Siegmund, le père. Mais il se produit aussi dans l’art raffiné de la mélodie et du lied. A ses heures pas tout à fait perdues, Blondelle compose – de la musique vocale, mais pas seulement – ou écrit des livrets d’opéra, sans même se soucier de savoir s’ils seront en musique ou pas. Et quand on aura précisé que ce Brugeois, qui maîtrise parfaitement les trois langues nationales, vit au cœur de l’Ardenne, on aura compris qu’il peut sans nul doute être vraiment qualifié de "chanteur belge". Au printemps 2025, Thomas Blondelle était en tournée européenne avec Kent Nagano et le Concerto Köln pour chanter Siegfried dans une version sur instruments anciens de l’opéra éponyme de Wagner. Il sera tout l’été à Bregenz pour chanter Max dans la très spectaculaire production lacustre de Der Freischütz. Il a sans nul doute encore devant lui un très bel avenir de ténor wagnérien, et aussi non wagnérien.

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    37 mins
  • Schuiten
    Apr 16 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    38 mins
  • Stéphanie d'Oustrac, mezzo-soprano
    Apr 9 2025
    Paris bien sûr, Bruxelles assez souvent aussi, Liège même déjà, mais aussi Glyndebourne, Aix en Provence, Salzbourg, Milan, Berlin, Amsterdam, Zurich, Madrid, Barcelone, Tokyo, Dallas, Lyon, Genève, Hambourg, Vienne et nombre d’autres adresses lyriques discrètes ou prestigieuses : Stéphanie d’Oustrac est une des mezzos sopranos les plus demandées aujourd’hui dans le monde de l’opéra. Qu’il s’agisse de chanter et de jouer les tragédies lyriques françaises de Lully à Gluck en passant par Charpentier ou Rameau, d’interpréter Ravel ou Poulenc – qui était d’ailleurs un de ses parents éloignés - mais aussi Monteverdi, Cesti, Haendel, Mozart, Berlioz, Offenbach, Bizet, Massenet, Thomas, Ibert, Debussy, Mernier et même, plus récemment, Donizetti, elle est là. Avec, précise-t-elle, une préférence pour les versions scéniques sur les versions de concert parce que, si elle chante bien sûr, elle aime aussi jouer. C’est une chanteuse formidable mais aussi une comédienne née, et on ne s’étonnera pas de l’entendre raconter à quel point la vocation de l’opéra s’est imposée à elle et comment elle n’en a jamais dévié. Née à Rennes l’année où Valéry Giscard d’Estaing devenait président de la République française dans un famille dont le patronyme sent bon la noblesse de province – il s’écrit avec le petit d apostrophe et le nom complet est Baduel d’Oustrac – mais capable d’évoquer aussi ses souvenirs d’enfance en camping, Stéphanie d’Oustrac peut à quelques moments friser certains codes de l’aristocratie et désarmer l’instant d’après toute accusation de snobisme par une spontanéité sincère et un sens de l’humour qui peut être ravageur, y compris vis-à-vis d’elle-même. Au printemps 2025, c’est à Bruxelles, dans les environs de la Monnaie, qu’on a le plus de chance de la rencontrer. Elle chante le rôle de Costanza, la Constance, dans I Grotteschi, le mash-up en deux épisodes que Leonardo Garcia-Alarcon et Raphael Villa-Lobos ont construit au départ des trois opéras de Claudio Monteverdi qui nous sont parvenus (diffusion sur Auvio et Musiq3 les 17 et 29 avril à 19h). Et elle enchaînera ensuite avec Carmen, un rôle qu’elle connaît bien, dans la mise en scène plutôt décalée de Dimitri Tcherniakov, qu’elle connaît bien également pour l’avoir créée au festival d’Aix-en-Provence en 2017 (diffusion sur Auvio et Musiq3 le 20 juin).

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    35 mins
  • Roger Muraro, pianiste
    Apr 4 2025
    Selon une intelligence artificielle bien cotée sur la place, le mot Italien Muraro pourrait désigner un métier lié à la construction (maçon ou constructeur de murs), ou une personne vivant près d’un mur remarquable ou même, au sens métaphorique, une personne robuste ou inflexible, par analogie avec un mur. En l’occurrence, Muraro n’est pas un nom commun mais un nom propre, celui d’un des meilleurs pianistes français, né en 1959 de parents italiens – le patronyme étant répandu dans la Vénétie. Roger Muraro s’est d’abord fait connaître comme spécialiste de l’œuvre d’Olivier Messiaen : sans surprise diront ceux qui savent qu’il a été l’élève d’Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris mais, on l’apprendra dans cet Autoportrait, il fréquentait déjà l’œuvre du grand compositeur français avant d’avoir rencontré son épouse. Il découvre le piano par hasard Né dans un milieu ouvrier où personne ne jouait de la musique, Muraro explique qu’il doit au fait que le club de football de son village était déjà complet d’avoir été inscrit, à défaut de ballon rond, à l’école de musique. Et c’est parce qu’il avait du temps libre en attendant ses cours de saxophone qu’il s’est mis à essayer les pianos dans les classes, avant de s’essayer lui-même au piano avec le succès que l’on sait. Une personnalité attachante Personnalité éminemment attachante et sincère, Muraro raconte son enfance, Yvonne Loriod la petite bonne femme, ses instruments qu’il pleure ou qui le déçoivent, sa foi plutôt que ses croyances, sa peur des requins ou sa joie des like reçus sur les vidéos qu’il produisit pendant le confinement. Publié chez Alpha, son dernier disque est une intégrale des Années de pèlerinage de Liszt en un coffret de 3 CD. L’occasion pour lui d’explorer une autre spiritualité.

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    36 mins
  • Jean-Louis Grinda, directeur et metteur en scène d'opéra
    Mar 27 2025
    Jean-Louis Grinda, entre deux principautés A Liège, Jean-Louis Grinda est bien connu. De 1993 à 2007, il fut le directeur artistique puis le directeur général de l’Opéra Royal de Wallonie. Son mandat fut une période riche et mémorable, qu’on évoque avec une certaine nostalgie pour la diversité et plus d’une fois l’audace de la programmation, pour des entreprises hors normes – comme une Tétralogie wagnérienne, la première jamais donnée dans la cité ardente - mais aussi pour, déjà, la qualité et le prestige de quelques grands noms qu’il y fait venir. Arrivé à Liège 33 ans, Grinda est entré par le bureau directorial et sorti par l’entrée des artistes, ayant complété son emploi de patron par une série de mandats de metteur en scène : d’abord par hasard, en remplacement, pour Chantons sous la pluie puis Pagliacci, puis La Périchole et puis carrément la Tétralogie précitée, mais aussi ensuite de façon de plus en plus assumée. Par hasard ? Peut-être pas tout à fait. Fils d’un baryton devenu directeur d’opéra et d’une soprano réputée dans le monde de l’opérette, lui-même chanteur contrarié, Grinda a beau avoir fait des études de droit et d’économie : c’est un enfant de la balle, et on n’échappe pas à son destin. Depuis qu’il a quitté la principauté de Liège pour une autre principauté, la sienne, Grinda le Monégasque a occupé la direction de l’Opéra de Monte-Carlo pendant une bonne quinzaine d’années avant de céder la place à Cecilia Bartoli. Et il est toujours aujourd’hui le patron des Chorégies d’Orange, le festival qui se donne chaque mois de juillet dans le célèbre théâtre antique. Mais Grinda est aussi un metteur en scène demandé aux quatre coins de la planète lyrique, assurément du genre plutôt classique mais pas pour autant poussiéreux. Ce qui, dans l’univers du Regietheater, est un positionnement alternatif mais pas inintéressant. Il est même, on l’ignore souvent, parlementaire, avec une véritable carrière politique. Ce qui ne l’empêchait pas d’être encore en mars 2025 à Liège pour mettre en scène Guillaume Tell de Rossini.

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    39 mins
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