• 27 juin 1997 : sortie discrète d’Harry Potter, début d’un phénomène magique
    Jun 27 2025
    Si je vous dis que ce 27 juin 1997 est une date à marquer non pas d’une pierre blanche mais d’une pierre philosophale, vous me dites qu’aujourd’hui sortait Harry Potter et la pierre philosophale, traduit en français un an plus tard par Harry Potter à l’école des sorciers. Il faut savoir que la maison Gallimard est le premier grand éditeur à avoir eu le flair de se lancer dans une traduction.

    Bon, l’histoire est un peu connue, on n’en est pas encore aux librairies qui ouvrent à minuit pile pour vendre les livres à la foule qui se précipite, Harry Potter sort en Grande-Bretagne à 200 exemplaires en magasin, 300 en bibliothèques. Vous savez que Joan Rowling écrit dans le dénuement le plus total, qu’elle commence ce livre à Porto puis continue à Edimbourg et qu’elle a du mal à trouver un éditeur. Elle dégote finalement un agent qui rencontre les mêmes difficultés, personne n’en veut car, répond-on chez les éditeurs de livres pour enfants, il y a trop de mots, c’est trop long !

    Il ne va devoir le salut qu’à la fille d’un éditeur de Bloomsbury, huit ans, qui quand elle lit le manuscrit, lui dit que c’est la plus belle histoire qu’elle ait jamais lue. Et donc ce 27 juin sort ce petit livre en toute discrétion, forcément, et le lendemain, une première bonne chronique dans un journal écossais, puis le Guardian, et la sauce va monter progressivement, dans deux ans, Harry Potter sera N°1 en GB et puis ça va partir en sucette dans le monde entier.

    On va tordre le cou à une légende qui voudrait que Joan Rowling ait publié sous le nom de J.K. Rowling parce qu’une femme ne pouvait pas être auteure. C’est faux, on est en 1997, pas en 1897. Juste qu’après avoir lu le livre, l’éditeur dit : Harry est un garçon, donc c’est pour les garçons et les garçons préfèrent UN auteur. Ils sont comme ça les éditeurs, c’est redoutable. Et donc, elle brouille les pistes avec un J.K. Rowling mais si vous ouvrez la première édition, elles se valent environ 400.000 dollars aujourd’hui mais bon, à l’intérieur, vous verrez écrit : Joan Rowling. La suite, c’est comme dans le livre, it’s magic !
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  • 26 juin 1984 : sortie de "Purple Rain", l’album qui a fait exploser Prince
    Jun 26 2025
    Ce 26 juin 1984, je ne sais pas combien d’entre vous sont allés chez le disquaire acheter l’album Purple Rain de Prince qui venait de sortir. C’est un des disques les plus importants des années 80 et il arrive à un moment particulier puisque c’est celui où le Thriller de Michael Jackson atteint des sommets jamais vus. Je peux vous dire que je n’ai pas oublié ce moment parce que ça fait des années que je suis fan de Prince et que jusque-là, il ne touchait pas le grand public. Il a déjà sorti cinq albums mais on ne l’entend que sur des radios branchées comme Radio Cité et passe dans des émissions télés comme les Enfants du Rock. Il ne joue pas à Forest National. Faut pas croire ce que des gens qui ont pas vécu l’époque racontent sur internet parce qu’ils ont juste les chiffres de vente américains ou les ventes mentionnées de ses premiers albums mais qui ont été dopées par après par le succès de Purple Rain. Alors qu’est-ce qui passe avec ce disque ? Pourquoi marche-t-il aussi fort alors qu’il est quand même atypique, c’est pas Like a virgin ? Déjà, il y a le film. OK mais pour le même prix, il aurait pu tout aussi bien faire un bide et puis chez nous, il ne va arriver sur les écrans qu’en février de l’année suivante. Non, je crois que ce qui s’est passé, c’est comme avec les groupes de rock avant, ils vendent pas mal de disques pendant des années et puis un jour, une étincelle et ça explose. Alors évidemment, il y a Michael Jackson qui vient d’ouvrir la voie avec Thriller, il faut savoir qu’avant beaucoup de gens n’achetaient pas de musique noire. Et puis, surtout avec le titre Purple Rain, Prince prend la posture d’un Jimi Hendrix, un artiste noir mais qui fait du rock. Et en plus, il est aussi bon à la guitare que Hendrix. Il fallait le voir en concert ! Bref, 40 ans après, Purple Rain, c’est un mythe. D’ailleurs est-ce que vous savez que la maison de Prince dans le film Purple Rain est à louer sur Airb’n’b depuis un mois ? Décorée dans l’esprit, c’est un truc de ouf. Et que son groupe, ses musiciens du New Power Generation seront en concert en Belgique, le 8 juillet à Anvers et le 9 à Middelkerke. Allez, si on se faisait Purple Rain, la version 45 Tours, car c’est comme ça qu’on l’a entendue à la radio en 1984.
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  • 25 juin 2009 : la mort de Michael Jackson choque le monde entier
    Jun 25 2025
    Je suis sûr que la toute grande majorité d’entre nous sait ce qu’elle faisait le 25 juin 2009, tard le soir ou le lendemain matin, quand on a appris la mort de Michael Jackson. Inutile de vous rappeler que la surprise a été totale. Il était en pleine actualité, on ne parlait que de son show qui devait avoir lieu à l’O2 Arena de Londres, 1.150.000 spectateurs sur deux séries et qui devait débuter 18 jours plus tard.

    Alors on ne va pas revenir sur le drame qui a été raconté mille fois, la seule version des faits est celle de l’accusé et condamné, son médecin. La cause, par contre, on la connaît. En 1984, Michael Jackson a le cuir chevelu brûlé lors du tournage de la pub Pepsi avec ses frères, imaginez hein, on lui pose une plaque entre le crâne et la peau, il souffre de douleurs chroniques et prend des analgésiques auxquels il devient accroc, c’est le début des problèmes.

    Sa maison est remplie de produits qu’il prend quand il est stressé, pour vaincre ses insomnies, bref il abuse de tout ça, il n’est pas bien et ça se marque sur son visage au fur et à mesure que les années passent. Les témoignages des pompiers infirmiers mentionnent qu’il est chauve et maigre, il a perdu du poids car il est stressé par la première du spectacle qui se veut être le plus fou jamais monté alors qu’il n’est prêt ni physiquement, ni mentalement. On a d’ailleurs reporté la première, et toutes les dates, de quelques jours.

    Le 24 juin, Michael n’est arrivé à la répétition à Los Angeles qu’à 21 heures, vous imaginez le truc, et il ne répète pas longtemps, vers minuit, il quitte les lieux pour rentrer chez lui. C’est le dernier témoignage extérieur, le suivant ce sera douze heures plus tard avec les urgentistes.

    A l’échelle de la planète, c’est le plus grand choc collectif avec l’annonce de la mort de Kennedy et de John Lennon, d’autant plus fort qu’il est à la veille d’un retour qui s’annonce phénoménal et inespéré, mais il s’appelle This it it, C’est fini, quelle dramatique et inattendue sortie de scène pour un gars dont on se demande s’il a été réellement heureux un jour dans sa vie.
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  • 24 juin 1947 : le jour où naquirent les soucoupes volantes
    Jun 24 2025
    Ce 24 juin 1947, nous embarquons dans l’avion de Kenneth Arnold, un homme d’affaires américain à qui il va arriver une aventure très étrange, à l’origine du plus grand phénomène inexpliqué de notre temps. Il décolle d’une ville pas loin de Seattle pour rejoindre une autre mais il fait un crochet vers le Mont Rainier car un avion militaire s’est écrasé dans la région et il y a une récompense de 5.000 dollars pour celui qui le localise (ça fait 68.000 dollars d’aujourd’hui, ça vaut un p’tit détour quand même). Ce qui explique donc qu’il est très attentif quand il arrive en vue de cette montagne, et là, vers 15.00, il est ébloui par des flashes, comme si le soleil se reflétait sur des grands miroirs. Il se protège les yeux, les flashes disparaissent, puis réapparaissent plus loin, puis disparaissent, il se rend compte que cette lumière vient d’une surface en métal et que ce sont des avions qui volent. Mais ces neuf avions volent bizarrement. Et quand il les voit parcourir une distance qu’il connaît entre deux montagnes, il se dit, merde, mais ils volent à près de 3000 km/h. En 1947 ! Et là, il les distingue clairement quand ils penchent leur aile, ce sont des croissants de métal avec un triangle de lumière à l’arrière et dès qu’ils sont de profil, ils sont quasiment invisibles. Et ce qui achève le tableau, ils volent en semblant rebondir comme des soucoupes sur l’eau. Ce qu’un journaliste va traduire par erreur en soucoupe volante. Kenneth Arnold n’a jamais dit qu’elles avaient la forme de soucoupe ni que c’étaient des extraterrestres. Alors, on pourrait dire qu’il a eu la berlue, que c’est un phénomène météo, le problème c’est que de nombreux pilotes de l’armée vont faire les mêmes observations dans les jours qui suivent. Et quand cinq ans plus tard, en 1952, il y a une nouvelle vague, les témoins sont à nouveau principalement des officiers de l’armée de l’air. Donc le dossier des OVNIS, c’est au départ des rapports de l’armée américaine qui est la première à savoir qu’elle ne fabrique pas de tels engins. Mystère toujours non élucidé et ridiculisé par des farfelus dont certains diront avoir été enlevés par des aliens, rien à avoir avec l’expérience de Kenneth Arnold, ce 24 juin 1947, premier témoin des fameuses soucoupes volantes.
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  • Pourquoi Jules César a qualifié les Belges de "plus braves" dans La Guerre des Gaules
    Jun 23 2025
    Direction la Gaule, et plus précisément la Gaule Belgique. À cette époque, Jules César mène sa conquête et raconte ses exploits dans son célèbre ouvrage La Guerre des Gaules. Dans ce véritable best-seller de l’Antiquité, il écrit cette phrase restée dans l’Histoire :

    « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. »

    Un hommage inattendu, mais puissant, qui constitue l'une des premières mentions du mot "Belges" dans les textes. Ce clin d’œil historique a de quoi faire gonfler le torse de tout un pays ! Même si, on le rappelle, Jules César n’écrivait pas lui-même : il dictait à ses scribes, confortablement installé sous sa tente militaire.

    Et non, à l’époque, pas d’interviews télé ni de séances de dédicace : son "livre" était composé de rouleaux de papier. L'objectif ? Valoriser ses campagnes militaires pour s’imposer politiquement à Rome. Une stratégie vieille comme le monde… et toujours d’actualité !

    Mais revenons à la Belgique. Ce nom ne viendrait peut-être pas uniquement de César. Des études récentes montrent que le mot "belge" pourrait venir d’une racine celtique, signifiant "furieux", "belliqueux". Une preuve de plus que les Belges étaient redoutés et respectés bien avant l’Empire romain.

    Les fouilles archéologiques révèlent d’ailleurs que des communautés vivaient déjà dans nos régions plus de 50 000 ans avant César. De quoi rappeler que la Belgique a une histoire ancienne, riche et souvent méconnue. Alors non, notre petit pays ne se résume pas à 200 ans d'existence : nous étions là bien avant, et ce sont les Romains eux-mêmes qui l'ont reconnu.
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  • Alice Cooper : la chute spectaculaire qui a marqué sa tournée en 1975
    Jun 23 2025
    Retour en 1975, à Vancouver, dans la salle du Pacific Coliseum. Ce soir-là, un certain Alice Cooper monte sur scène pour présenter son tout premier album solo, Welcome to My Nightmare. Vincent Fournier de son vrai nom, Alice Cooper offre un show spectaculaire : camisole de force, crocs, croque-morts, cercueils, zombies... Une véritable ambiance de film d’horreur rock.

    Mais ce concert prend une tournure dramatique : au moment du final, en avançant vers le public sous les projecteurs et la fumée, Alice Cooper chute de plusieurs mètres dans la fosse d’orchestre. Résultat : côte cassée, épaule démise, main fracturée et traumatisme crânien. Et pourtant… le show continue. Le groupe poursuit la performance pendant qu’on vient en aide à la star.

    Incroyable mais vrai : dès le lendemain, Alice Cooper remonte sur scène, couvert de bandages, pour continuer sa tournée comme si de rien n’était. Le public, habitué à ses mises en scène extravagantes, ne sait même pas si ces pansements font partie du spectacle ou non.
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  • 22 juin 1980 : Bob Marley enflamme Forest National pour son dernier concert belge
    Jun 22 2025
    Je voudrais évoquer une histoire qui s’est passée demain mais une autre année, vous voyez, car ce soir du 22 juin 1980, Bob Marley doit jouer à Forest National. Il est arrivé d’Allemagne avec ses dix camions et cars de matériel et de personnel, c’est mon ami Paul Ambach qui l’a accueilli, c’est lui qui organise le concert.

    Je sûr que certains doivent encore avoir le ticket avec le grand 400 francs belges imprimé, dix euros de l’époque, 32 euros d’aujourd’hui, une autre époque, hein ? Mais on trouvait ça cher car on payait plutôt 300 balles pour un concert à Forest. Pour Led Zeppelin, alors les plus grands, c’était 350.

    Ah oui en juin 1980, les étudiants qui étaient en examens, ils ont morflé parce qu’en plus de ne pas pouvoir regarder Bjorn Borg et Jimmy Connors à Roland Garros, ils ont raté Fleetwood Mac, Led Zeppelin, Roxy Music et Santana.

    Et donc, ce 22 juin pour Bob Marley, ça va être bourré massacre, y a un gars qui avant d’entrer dans la salle va se voir proposer 5.000 francs par un type qui n’a pas de ticket, douze fois le prix. A l’intérieur, il règne une ferveur de ouf, il faut dire que ce petit homme a un charisme incroyable et que le son des Wailers, c’est quelque chose que vous ne pourrez jamais entendre. C’est redoutable.

    Bob est logé à l’hôtel Sheraton, la tour de la place Rogier, comme la dernière fois qu’il est venu, en 1977 ou 78, et il s’installe l’après-midi avec sa tribu. Mais il refuse toutes les interviews au grand désespoir de feu notre ami Gilles Verlant qui anime l’unique émission de rock à la télé. Mais il a aussi lancé un mensuel gratuit alors il la veut absolument, cette interview. Comment je peux faire ? il demande chez Island, le label. Écoute, lui répond l’attachée de presse, on a décidé de lui offrir une paire de baskets, des sneakers, Bob est super fan de football, il y joue d’ailleurs. Porte-lui et tu verras bien.

    Ce n’est plus aujourd’hui que ça arriverait. Dix minutes après, Gilles frappe à la porte et en effet, Bob est super heureux du cadeau, il lui dit de s’asseoir, ils parlent foot et puis musique, Gilles a eu son interview.

    Voilà, c’était un 22 juin 1980, je suis sûr que ceux qui y étaient s’en souviennent toujours, Bob Marley nous a en effet quittés 11 mois plus tard.
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  • 21 juin 1948 : naissance officielle du vinyle 33 tours chez Columbia
    Jun 21 2025
    Ce 21 juin marque l’arrivée officielle de l’été… et comme on dit chez Isabelle et Olivier : il sera chaud, chaud, chaud !

    Mais ce n’est pas tout. Le 21 juin, ce n’est pas seulement la fête de la musique. C’est aussi une date clé dans l’histoire du son ! Retour en 1948 : c’est ce jour-là que la firme Columbia présente, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Waldorf de New York, le tout premier disque vinyle de l’histoire. Un 33 tours de 25 cm, capable de contenir 15 minutes de musique par face. Pour l’occasion, Columbia choisit un concerto de Mendelssohn interprété par l’Orchestre philharmonique de New York. Chic et sobre !

    Avant cela, on parlait de microsillons, du nom de la minuscule spirale dans laquelle le son était gravé. Le vinyle, lui, tire son nom du polychlorure de vinyle, la matière souple dans laquelle il est fabriqué. Une vraie révolution ! Moins fragile que le 78 tours (le fameux disque qui crachait et qu’on cassait facilement), le vinyle offre une bien meilleure qualité sonore. Et surtout, il permet d’écouter des œuvres longues, comme des symphonies ou des opéras, sans devoir retourner le disque toutes les 3 minutes !

    Brice, notre expert, nous rappelle aussi que ce format a tout changé pour la musique populaire : grâce au 33 tours, les artistes ne se limitent plus à un ou deux titres. Ils peuvent enfin raconter une histoire à travers tout un album ! Columbia, qui déposera le brevet du microsillon dès 1946, produira ensuite des légendes comme Bob Dylan, Céline Dion, Frank Sinatra, Michel Fugain, Daft Punk, ou encore Ray Charles.

    Et au passage… vous le saviez, vous, que pour bien écouter un vinyle, il fallait une petite brosse pour enlever les poussières ? Sinon, gare aux grésillements et à l’électricité statique ! C’est tout un rituel : sortir le disque, le nettoyer, poser délicatement le diamant... Une vraie cérémonie musicale !

    Mais le plus fou, c’est qu’en 2025, le vinyle est toujours là ! Il fait même son grand retour. Brice nous apprend qu’une personne sur trois qui achète un vinyle… n’a même pas de platine pour l’écouter. Objet déco, pièce de collection ou souvenir d’enfance : le disque noir et rond continue de faire tourner les têtes.
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