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  • Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech.

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Episodes
  • Matériaux rares : la France veut exploiter des « mines urbaines » ?
    Nov 21 2024

    Avec six millions de tonnes exportées en 2021, la France est le plus grand exportateur net de déchets métalliques en Europe. Mais ce potentiel est sous-exploité. Selon un rapport du cabinet Oliver Wyman, des "mines urbaines", comme le recyclage du cuivre, pourraient transformer cette situation en avantage économique et environnemental.


    Le cuivre, essentiel à la transition énergétique, illustre bien l'enjeu. Chaque année, la France industrielle consomme 257 000 tonnes de ce métal pour des applications clés, comme les câbles électriques. Pourtant, sur les 218 000 tonnes de déchets de cuivre collectés dans le pays, seulement 66 000 tonnes sont recyclées localement. Le reste, soit 206 000 tonnes, est exporté vers des pays comme la Belgique ou l’Allemagne, où des géants comme Umicor et Aurubis en tirent profit. Pour Éric Confais, associé chez Oliver Wyman, il y a là un levier économique majeur. "Doubler le recyclage du cuivre en France pourrait réduire de 3 % le déficit commercial", estime-t-il. Cela nécessiterait cependant des investissements dans des infrastructures comme l’hydrométallurgie pour traiter les alliages et mâchefers.


    La réglementation pourrait aussi jouer un rôle clé, en imposant des taux minimaux de matières recyclées, comme c’est déjà le cas pour le plastique, ou en limitant les exportations de déchets métalliques. À ce jour, seule l’usine Nexans de Lens (Pas-de-Calais) recycle du cuivre en France. Le site, en partenariat avec Suez, prévoit d’augmenter sa capacité de 50 % d’ici 2026, pour atteindre 80 000 tonnes par an. Une avancée prometteuse, mais encore insuffisante face à l’ampleur des besoins. Au-delà de l’économie, développer ces filières contribuerait aussi à la décarbonation d’un secteur des déchets encore à la traîne. Un défi stratégique pour l’avenir industriel et écologique de la France.


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    2 mins
  • Canada : l’IA au secours des insectes ?
    Nov 20 2024

    Et si l’intelligence artificielle devenait la meilleure alliée des insectes ? À Montréal, des entomologistes, épaulés par des ingénieurs, ont lancé le projet Antenna, une initiative audacieuse qui utilise l’IA pour documenter le déclin alarmant des insectes à travers le monde. Leur objectif : combler le vide colossal de données sur ces espèces essentielles à nos écosystèmes. Le fonctionnement est ingénieux. Des bornes solaires, installées du Grand Nord canadien jusqu’aux forêts tropicales du Panama, capturent une photo toutes les 10 secondes des insectes attirés par une lumière UV. Ces clichés sont analysés par un algorithme capable d’identifier les espèces. En seulement deux à cinq ans, Antenna ambitionne de doubler les données accumulées sur la biodiversité depuis 150 ans.


    Pourquoi cette initiative est-elle cruciale ? Les insectes représentent la moitié de la biodiversité mondiale. Pollinisateurs, recycleurs naturels ou base de la chaîne alimentaire, ils jouent un rôle vital pour l’équilibre de la planète. Pourtant, 90 % des espèces restent à découvrir, selon le chercheur David Rolnick, qui décrit ce projet comme "la prochaine avancée majeure dans l’observation de la biodiversité". Les premiers résultats sont prometteurs : une station au Panama a déjà permis d’identifier 300 espèces nouvelles en une semaine. À terme, le modèle open source pourra reconnaître davantage d’insectes et même s’étendre à d’autres écosystèmes, comme les grands fonds marins ou les zones agricoles.


    À Montréal, l’Insectarium utilise déjà cette technologie pour sensibiliser le grand public. Les visiteurs peuvent photographier des papillons et découvrir leur espèce grâce à une application. "L’IA au service de l’écologie, c’est une bonne chose si on l’utilise avec soin", souligne Camille Clément, une touriste émerveillée par l’expérience. Avec Antenna, une nouvelle ère s’ouvre pour la biodiversité, mêlant technologie et écologie pour sauver nos précieux alliés ailés.


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    2 mins
  • Géothermique : l’autre eldorado des géants de la tech ?
    Nov 19 2024

    Dans les déserts de l’Utah, une révolution énergétique discrète mais ambitieuse se joue sous terre. Tandis que le solaire et l’éolien dominent la transition énergétique, des foreuses s’enfoncent à des kilomètres de profondeur pour exploiter une source de chaleur aussi ancienne que la Terre : la géothermie.

    Cette énergie renouvelable, issue de la chaleur interne de notre planète, séduit de plus en plus les géants du numérique. En octobre dernier, Fervo Energy, une start-up texane, a obtenu le feu vert pour une centrale géothermique de 2 000 MW dans le comté de Beaver. C’est l’équivalent de deux réacteurs nucléaires. Si tout se passe comme prévu, cette centrale alimentera les data centers de Google dès 2028. Meta, de son côté, a signé un partenariat avec Sage Geosystems pour garantir 150 MW d’ici 2027.


    Les avancées techniques bouleversent ce secteur. Le projet Utah FORGE, soutenu par le Département américain de l’Énergie, montre des progrès impressionnants : les coûts de forage ont été réduits de moitié, grâce notamment à des techniques de forage horizontal. La start-up canadienne Eavor innove avec un système sans fracturation, utilisant des boucles souterraines fermées pour collecter la chaleur. Cette approche pourrait rendre la géothermie compétitive face au nucléaire dans l’ouest des États-Unis, comme l’a révélé une étude récente publiée dans Nature Energy.


    Malgré des coûts initiaux élevés, la géothermie présente un atout majeur : une production stable, idéale pour compléter les énergies intermittentes comme le solaire et l’éolien. Reste à relever un défi clé : adapter la production à la demande sans dégrader les installations. Si ce défi est surmonté, la géothermie pourrait bien devenir un pilier incontournable de notre mix énergétique, répondant aux besoins croissants d’une économie toujours plus numérisée et électrifiée.


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