Un soir de novembre 1997, la vie de Cyrille et Magali Jeanteur, alors parents de trois jeunes enfants, a basculé. Cyrille, polytechnicien et à l'époque ingénieur dans une grande entreprise française, est victime d'un grave accident de la route qui le laisse lourdement handicapé. Il est porteur du syndrome d'enfermement ou locked-in syndrome. Totalement conscient et en possession de ses facultés cognitives, il est frappé d'une paralysie quasi complète qui l'empêche de se mouvoir et de parler.

Depuis 27 ans, Cyrille, Magali et leurs trois filles partagent une vie singulière mais très riche.

Cyrille communique avec sa seule main gauche et peut seulement faire comprendre à l'aide d'un tableau en montrant avec son doigt des lettres de l'alphabet. Aujourd'hui, alors que Cyrille a lui même crié à plusieurs reprises sa volonté de vivre, le couple s'insurge contre le manque de garde - fous du projet de loi fin de vie.

Magali a elle - même une vie professionnelle très active, bien remplie et engagée. Médecin, pompier volontaire puis pompier professionnel, formée à la médecine de catastrophes, elle part sur des zones de séismes comme en Turquie ou à Mayotte. Navigatrice passionnée, elle s'attache à mettre en relation les soignants isolés sur des îles au travers de son association "Soignants des îles". Depuis quelques années, elle effectue un tour du monde en voilier, à raison de trois mois en mer chaque année, à la rencontre des soignants isolés.

Le couple, uni par un amour qui transcende le handicap, puise sa force dans une communication et une écoute hors du commun, entourée d'une famille et d'amis très présents.

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Animation : Aude Sérès

Montage : Louis Chabain

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Production exécutive : Aude Sérès, rédactrice en chef, pôle audio Le Figaro

Coordination de production : Pôle audio Le Figaro

Communication : Louison Godin & réseaux sociaux Le Figaro

Visuel & habillage : Studio design Le Figaro

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Baptiste Mulliez a 34 ans. Et il vient de fêter ses dix ans d’abstinence. Dans ce nouvel épisode des Engagés, au micro d’Aude Bariéty de Lagarde, grand reporter au Figaro, le jeune homme revient sur sa découverte de l’alcool, sa descente aux enfers, puis son chemin d’abstinence qui lui permet aujourd’hui de se sentir «libre», «en paix» et «heureux», parce qu’il «n’est plus sous l'emprise de l'alcool».

Pour Baptiste Mulliez, tout a commencé vers 14-15 ans. Avec ses amis, celui qui a passé son enfance à Londres avant de déménager à Paris s’initie aux «befores» dans la rue, s’habitue à consommer de grandes quantités d’alcool en un temps très réduit, associe rapidement la boisson à la fête. Il trouve dans l’alcool une «pilule magique» qui lui permet de se sentir «vu, aimé». Mais dès le début, sa relation avec l’alcool est malsaine. Il a du mal à s’arrêter, à dire non au deuxième verre. Alors qu’il est âgé de 19 ans, son père meurt soudainement. Baptiste bascule et sombre dans l’alcoolisme. Ses proches - mère, frères, amis… - assistent, impuissants, à sa descente aux enfers.

En mars 2015, après une énième «cuite», le jeune homme a un double déclic. Ses amis lui écrivent une lettre dans laquelle ils «tirent le signal d’alarme» et lui proposent de «se battre avec lui». De son côté, sa mère lui demande s’il a déjà pensé aux Alcooliques anonymes. «Je ne sais pas comment l'expliquer, pourquoi j'ai été prêt, pourquoi j'ai écouté, pourquoi j'ai accepté cette main tendue. Mais elle a prononcé le terme "alcoolique" et je pense que toutes mes frasques, toutes mes beuveries, tous mes états lamentables, c'étaient des appels au secours», confie Baptiste au micro des Engagés.

Le jeune homme se lance alors sur le long et difficile chemin de l’abstinence. «J'ai accepté de l'aide. Ça a évidemment été très dur. Je n’y suis pas arrivé du premier coup», admet-il.

Avec Judith Lossmann, littothérapeute, il écrit un livre, D'avoir trop trinqué, ma vie s’est arrêtée. Il devient patient-expert en addictologie. Sur son compte Instagram et lors de ses conférences, celui qui est désormais marié et père d’un petit garçon partage inlassablement son témoignage, sensibilisant jeunes et moins jeunes aux dangers de l’alcool et appelant à une évolution de la société sur le sujet.

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Dans ce nouvel épisode des Engagés, Aude Sérès, rédactrice en chef au Figaro, donne la parole à Isabelle Mordant, mère de Thomas, qui partage son engagement quotidien auprès de son fils porteur d'un très lourd handicap.

Thomas Mordant, aujourd'hui âgé de 26 ans, a effectué un parcours scolaire hors du commun : il a obtenu un bac scientifique à 14 ans, est entré en classe préparatoire scientifique et a intégré l'École normale supérieure de la rue d'Ulm à 16 ans. Aujourd'hui, il est chercheur en mathématiques et enseignant au Laboratoire de mathématiques d'Orsay. Thomas est également porteur d'une forme sévère d'ostéogénèse imparfaite, autrement appelée la maladie des os de verre, qui le prive de toute mobilité et l'empêche d'écrire.

Sa mère, Isabelle Mordant, revient sur le diagnostic de la maladie de Thomas, posée dans sa première année de vie. Les médecins avaient d'abord accusé ses parents de maltraitance, avant de finalement diagnostiquer la maladie. Alors que sa vie est très fortement impactée par ce handicap, Thomas a montré très tôt des capacités intellectuelles exceptionnelles et a réussi un parcours scolaire remarquable. Cependant, Isabelle et sa famille ont dû se battre contre le système éducatif qui ne croyait pas en l'avenir de Thomas, en raison de son handicap.

Aujourd'hui, Isabelle témoigne de la beauté de la vie de son fils et de sa soif de vivre, malgré les difficultés quotidiennes. Elle s'engage également contre le projet de loi sur l'euthanasie, estimant qu'il faut davantage investir dans l'accompagnement et les soins des personnes en situation de handicap.

Isabelle Mordant a publié Mystère de la fragilité aux éditions du Cerf.

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