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Littérature sans frontières

Littérature sans frontières

By: RFI
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Parce que le livre ouvre sur le monde et que le monde se comprend par le livre, chaque semaine, le magazine littéraire de RFI reçoit un grand écrivain francophone ou étranger. Au sommaire, également, toute l’actualité de la littérature française et internationale : des reportages, des témoignages, des coups de cœur et un partenariat avec le magazine «Books» qui rend compte, chaque mois, des livres et des idées du monde entier. Réalisation : Apolline Verlon-Raizon. *** Diffusions : le vendredi à 13h30 TU vers toutes cibles ; 18h30 vers l'Afrique lusophone ; 22h30 vers l'Afrique haoussa ; et le lundi à 00h30 TU vers toutes cibles.

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  • L'écrivaine algérienne Maïssa Bey sur les traces d'Assia Djebar
    Jun 27 2025
    Maïssa Bey est née et vit en Algérie. Lauréate du prix des Libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, elle est publiée aux éd. de L'Aube en France et aux éd. Barzakh en Algérie. Co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée, elle y publie des textes courts, du théâtre et des nouvelles dans la revue Étoiles d'encre. À l'occasion du 31ème Maghreb des livres dont elle est la marraine, elle évoque une autre voix de la littérature algérienne, Assia Djebar. «… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s’avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m’assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m’avez ouvert les chemins de l’écriture. Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature de langue française et montre combien son œuvre est liée à l’histoire et à l’évolution de la société en Algérie. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l’intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d’entre elles de franchir les seuils, de s’ouvrir au monde. (Présentation des éditions Chèvre-feuille étoilée) Elles sont 22 femmes écrivaines de langue française. Et en cette langue commune, langue maternelle pour certaines, langue marâtre pour d’autres – si l’on reprend l’expression d’Assia Djebar – c’est-à-dire autre que celle de la mère, langue choisie ou imposée par l’histoire, pas seulement leur histoire, mais celle de leur pays, elles nous livrent un bref fragment de leur vie, elles reviennent sur les lieux de leur enfance. Ici, dans ces pages, chacune d’entre elles a déposé son offrande à celles et ceux qui voudront bien parcourir ce recueil… Toutes, ensemble, elles écrivent, non pas pour se souvenir, mais pour devenir. Présentation de Maïssa Bey, co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée. L'expérience de l'exil à travers le regard de vingt autrices de talent issues de toute la francophonie. Dans cet ouvrage collectif, vingt autrices du Parlement des écrivaines francophones racontent l'exil subi ou choisi. Ces expériences sont vécues comme une libération ou au contraire comme un arrachement, mais toujours singulières et empreintes d'émotion. Avec une grande délicatesse, ces femmes explorent leurs souvenirs et cicatrices pour tenter de comprendre un peu mieux le monde. (Présentation des éditions des Femmes) Marie-Rose Abomo, Cathie Barreau, Cécile Belleyme, Sophie Bessis, Chochana Boukhobza, Carmen Campo Real, Camilla Cederna, Laure Mi Hyun Croset, Ananda Devi, Diagne Khady Fall, Alicia Dujovne Ortiz, Nancy Lange, Georgia Makhlouf, Danielle Michel-Chich, Madeleine Monette, Claudine Monteil, Béatrice Riand, Leïla Sebbar, Pinar Selek et Faouzia Zouari cosignent ce recueil. « Et l'on sait déjà que, pour une femme, chaque frontière franchie est un tabou qui tombe, un pas de liberté conquise, une identité qui refuse d'être uniforme. C'est en cela qu'il est permis de parler d'une spécificité de l'exil féminin. » F. Z. Créé en 2017 et regroupant plus de 170 femmes, le Parlement des écrivaines francophones (PEF) a pour objectif de faire entendre la voix des autrices d'expression française sur le monde. Le PEF travaille également à faire reconnaître la place de l'écrivaine dans son pays, à réaffirmer son rôle dans le dialogue civilisationnel et à défendre les droits des femmes et des hommes partout où ils se trouvent attaqués. Ce Parlement est aussi un espace de prise de parole destiné à donner le point de vue des femmes sur les débats ou les crises de nos sociétés. ILLUSTRATION MUSICALE : MASSI SOUAD Le bien et le mal. LIEN VERS LE MAGHREB DES LIVRES ICI.
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  • L'écrivain Tonino Benacquista croque la littérature française à pleines dents
    Jun 20 2025

    Tonino Benacquista, écrivain, nouvelliste, scénariste, dramaturge, dont l'univers glisse du roman noir au roman blanc, de l’écrit à l’image, est l'auteur d'une œuvre importante, populaire et exigeante. À l'image de son nouveau roman «Tiré de faits irréels» qui, à travers la satire du milieu littéraire français, fait le portrait d'un éditeur et lecteur passionné en bout de course qui pourtant n'a pas dit son dernier mot.

    « Mon banquier avoue volontiers qu’il ne lit pas quand je lui offre les dernières parutions de ma maison d’édition, non pour m’attirer ses bonnes grâces, encore moins son admiration, réservée aux seuls patrons du CAC 40, mais pour lui fournir de temps à autre une preuve matérielle de mon activité. Le livre n’étant pour lui ni un outil d’émancipation, ni même un objet récréatif, je veille à ne jamais employer le mot «littérature» de peur de provoquer l’ennui ou la gêne d’un individu s’étant construit contre celle-ci, qui n’engendre ni profit ni épargne, du moins dans le sens où il l’entend. À ses chiffres je n’ai pas su imposer mes lettres. Que n’ai-je suivi naguère un stage de gestion au lieu de lire Goethe ! Soulagé de s’être débarrassé d’un insolvable, il a tenu à me raccompagner jusqu’au seuil de sa banque. »

    Après quarante ans de bons et loyaux services rendus à la littérature, « Bertrand Dumas Éditeur » a fait faillite. Mais Bertrand, son fondateur, refuse cette fatalité. Il lui reste une dernière nuit pour trouver une solution miracle. Lui qui a tant cru au pouvoir du romanesque rêverait que le romanesque vienne maintenant à son secours.

    Il va être entendu au-delà de ses espérances. (Présentation des éditions Gallimard).

    Illustration musicale :

    Les Rolling Stones You can't always get what you want.

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  • Phonevilay Khent, entre la France et le Laos, retour aux sources
    Jun 13 2025

    Phonevilay Khent est née en 1988 de parents réfugiés politiques laotiens. Entrepreneuse dans le secteur de l’immobilier, elle habite à Paris. Paris-Vientiane est son premier roman. Trois générations de femmes, entre Paris et les rives du Mékong. L’histoire d’une émancipation écrite par l’une des premières voix laotiennes en littérature française.

    "À l’aube de ses trente ans, Hortense voit ses certitudes vaciller. En plein divorce, elle trouve refuge chez sa tante Savanh qui a fui son Laos natal dans les années 1970. De ce pays, l’un des plus bombardés du XXè siècle, elle a rapporté des couleurs et des saveurs, mais aussi un silence qui ne l’a jamais quittée.

    Cette cohabitation les bouleverse et les langues se délient. Ces deux générations de femmes, de Vientiane à Paris, se racontent et se répondent dans une quête de sens qui aidera Hortense à explorer ses racines. Un voyage qui lui permettra de trouver le chemin vers elle-même.

    Dans ce premier roman, Phonevilay Khent interroge avec habileté et sensibilité ce qui fait héritage, à travers le récit de l’émancipation d’une jeune femme et l’histoire des luttes de son pays d’origine. Une saga familiale en forme de reconstruction intime et collective." (Présentation des éditions J.-C. Lattès)

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