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  • Quel est le seul au monde à produire toute la nourriture qu'il consomme ?
    Jun 9 2025

    Dans un monde de plus en plus interconnecté, où la sécurité alimentaire est souvent tributaire des échanges internationaux, un pays se distingue par son autosuffisance exceptionnelle : le Guyana. Selon une étude récente publiée dans la revue Nature Food, le Guyana est le seul pays parmi 186 analysés à produire suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de sa population dans les sept groupes alimentaires essentiels : fruits, légumes, produits laitiers, poissons, viandes, protéines végétales et féculents .

    Cette performance remarquable s'explique par plusieurs facteurs. Le Guyana bénéficie de terres fertiles, d'une abondance d'eau douce grâce à ses nombreux cours d'eau comme l'Essequibo et le Demerara, et d'un climat propice à l'agriculture toute l'année. Cependant, ces atouts naturels ne suffisent pas à expliquer cette autosuffisance.

    Depuis les années 2000, le gouvernement guyanien a mis en place des politiques agricoles ambitieuses. Le National Agriculture Investment Plan, lancé en 2009, a encouragé la mécanisation des exploitations, la diversification des cultures et la formation des agriculteurs. Des infrastructures ont été développées pour soutenir la production et la transformation des produits agricoles .

    En 2023, le pays a inauguré sa première ferme hydroponique, Victoria Greens, près de Georgetown. Cette initiative vise à réduire les importations de légumes et d'herbes, souvent de mauvaise qualité en raison des longues chaînes d'approvisionnement. Le gouvernement soutient activement ce type de projets pour renforcer l'autosuffisance alimentaire, notamment mise en évidence lors de la pandémie de Covid-19 .

    Malgré ces avancées, des défis subsistent. La logistique, notamment la chaîne du froid, reste à améliorer pour garantir la qualité des produits périssables. De plus, le pays cherche à développer son industrie agroalimentaire pour transformer localement ses matières premières et créer davantage de valeur ajoutée.

    L'exemple du Guyana souligne l'importance de politiques agricoles cohérentes et d'investissements ciblés pour atteindre l'autosuffisance alimentaire. Alors que de nombreux pays dépendent des importations pour nourrir leur population, le Guyana démontre qu'il est possible de produire localement une alimentation diversifiée et suffisante.

    Dans un contexte mondial marqué par les crises sanitaires, climatiques et géopolitiques, l'autosuffisance alimentaire apparaît comme un objectif stratégique. Le Guyana, par son engagement et ses résultats, offre un modèle inspirant pour les nations souhaitant renforcer leur souveraineté alimentaire.

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  • La pollution aux plastiques peut-elle perturber notre sommeil ?
    Jun 6 2025

    Nous savions déjà que les plastiques posaient un sérieux problème environnemental. Mais des recherches récentes viennent renforcer une inquiétude moins visible : les plastiques pourraient aussi dérégler notre sommeil. Une étude publiée en 2024 dans la revue Environment International révèle en effet que certaines substances chimiques libérées par des plastiques courants, notamment le polyuréthane et le PVC (polychlorure de vinyle), peuvent interférer avec la régulation biologique du cycle veille-sommeil.


    Que dit l’étude ?

    Les chercheurs ont exposé des cellules humaines, cultivées en laboratoire, à un cocktail de substances issues de la dégradation de plastiques. Résultat : plusieurs de ces molécules ont perturbé la signalisation circadienne, c’est-à-dire les mécanismes biologiques qui régulent notre horloge interne. Ce système est crucial : il pilote non seulement les phases de veille et de sommeil, mais aussi d’autres fonctions comme la température corporelle, la production d’hormones (notamment la mélatonine), ou le métabolisme.


    Parmi les composés identifiés figurent des phtalates (utilisés pour assouplir le plastique) et des retardateurs de flamme. Ces substances sont dites perturbateurs endocriniens, car elles peuvent interférer avec les hormones. Or, la mélatonine – l’hormone du sommeil – est justement très sensible à ce type d’agression chimique.


    Une exposition quotidienne

    Le problème, c’est que ces substances sont présentes dans notre quotidien : meubles en mousse, rideaux de douche, vêtements techniques, emballages alimentaires… Avec le temps, les plastiques libèrent des micro-particules et des composés volatils dans l’air et la poussière domestique, que nous inhalons ou ingérons sans même nous en rendre compte.


    Même si l’étude reste préliminaire et en conditions in vitro, elle s’ajoute à une littérature scientifique croissante qui montre que les perturbateurs chimiques environnementaux – comme le bisphénol A ou les phtalates – peuvent affecter notre sommeil, notre fertilité, notre humeur et notre métabolisme.


    Que peut-on faire ?

    Il n’est pas possible d’éliminer totalement notre exposition aux plastiques, mais réduire les sources évitables est un premier pas : éviter les contenants plastiques pour réchauffer les aliments, ventiler régulièrement les espaces intérieurs, limiter les produits contenant des mousses synthétiques ou des revêtements en PVC.

    En conclusion, la pollution plastique ne se limite plus aux océans ou à la faune : elle pourrait aussi s’inviter dans notre cerveau et dérégler nos nuits. Un effet insidieux, mais potentiellement sérieux, que la science commence tout juste à dévoiler.

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  • Pourquoi le raton laveur est-il considéré comme une espèce nuisible ?
    Jun 5 2025

    Derrière son apparence attendrissante et son "masque" de voleur, le raton laveur (Procyon lotor) cache une redoutable capacité à perturber les écosystèmes européens. Introduit en France dans les années 1960 — volontairement ou à la suite d’évasions d’élevage ou de relâchers illégaux —, ce mammifère originaire d’Amérique du Nord est aujourd’hui considéré comme une espèce exotique envahissante par l’Union européenne depuis 2017, et donc nuisible à plusieurs titres.


    1. Un prédateur opportuniste

    Le raton laveur est un omnivore très adaptable. Il se nourrit d’œufs, de petits mammifères, d’amphibiens, d’insectes, de fruits et même de déchets humains. Ce comportement de "glaneur" en fait un redoutable prédateur pour la faune locale, notamment dans les zones humides et forestières. Il s'attaque aux nids d’oiseaux au sol ou dans les arbres, détruisant les œufs ou les oisillons. Certaines espèces déjà menacées, comme le hibou grand-duc ou la cistude d’Europe (une tortue aquatique protégée), peuvent en pâtir gravement.

    2. Une espèce très adaptable et prolifique

    Le raton laveur s’adapte facilement à des environnements variés, y compris les zones périurbaines. Il se reproduit rapidement (jusqu'à 5 petits par portée) et n’a que peu de prédateurs naturels en Europe. Cela facilite son expansion rapide, notamment dans trois grandes zones françaises : le Nord-Est, la Sologne et la Nouvelle-Aquitaine.

    3. Un vecteur de maladies

    Le raton laveur est aussi un réservoir de maladies zoonotiques, c’est-à-dire transmissibles à l’homme ou aux animaux domestiques. Il peut notamment héberger des parasites comme Baylisascaris procyonis, un ver dont les larves peuvent migrer dans le cerveau humain et provoquer des atteintes neurologiques graves (même si ces cas restent rares en Europe). Il peut également transmettre la rage, la leptospirose ou la maladie de Carré aux chiens et chats.

    4. Des dégâts agricoles et matériels

    Dans certaines régions, le raton laveur cause aussi des dégâts agricoles, en pillant les cultures de maïs ou de fruits, et peut occasionner des nuisances dans les habitations (greniers, poulaillers, etc.), où il s’introduit à la recherche de nourriture ou d’un abri.


    En résumé, le raton laveur est considéré comme nuisible non pas pour son comportement agressif, mais pour son impact écologique, sanitaire et économique. Bien que charismatique, il constitue une menace sérieuse pour la biodiversité locale et nécessite une gestion rigoureuse de ses populations.

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  • Comment des fientes peuvent protéger l'Antarctique des effets du changement climatique ?
    Jun 3 2025

    Cela peut prêter à sourire… et pourtant. Une étude récente publiée dans Communications Earth & Environment révèle que les excréments de manchots – ou plus précisément les gaz qu’ils émettent – pourraient jouer un rôle inattendu dans la régulation du climat antarctique. Un phénomène nauséabond, certes, mais potentiellement bénéfique pour la planète.


    Tout commence avec le guano, ces accumulations massives de fientes laissées par les colonies de manchots. Dans les régions côtières de l’Antarctique, notamment là où nichent des millions de manchots Adélie et royaux, ce guano est omniprésent. Lorsqu’il se décompose, il dégage de l’ammoniac (NH₃) dans l’atmosphère. Et c’est précisément ce gaz qui intrigue les chercheurs.


    L’ammoniac a en effet un rôle bien connu dans la formation des nuages : il interagit avec d'autres particules en suspension dans l’air, comme les acides ou les sels marins, pour former des noyaux de condensation. Ces micro-particules servent ensuite de points d’ancrage pour les gouttelettes d’eau, facilitant ainsi la formation de nuages.


    L’étude en question, menée par une équipe internationale, a modélisé l’impact atmosphérique des émissions d’ammoniac issues des colonies de manchots antarctiques. Résultat : dans certaines régions côtières, cette émission contribue de manière significative à la formation de nuages bas. Or, ces nuages jouent un rôle crucial dans la régulation thermique : ils réfléchissent une partie du rayonnement solaire, participant ainsi à un effet de refroidissement localisé.


    Ce processus pourrait donc, dans une certaine mesure, atténuer les effets du réchauffement climatique dans certaines zones antarctiques, notamment en limitant la fonte des glaces ou en stabilisant le climat côtier. Évidemment, il ne s’agit pas d’un bouclier global contre le changement climatique, mais d’un phénomène local qui mérite l’attention.


    Cette découverte souligne aussi à quel point les interactions entre biologie et climat sont complexes. Ici, une activité naturelle — la production de guano par les manchots — génère des effets climatiques indirects mais mesurables. Elle rappelle aussi l'importance de préserver ces écosystèmes uniques, car la disparition des colonies de manchots sous la pression du réchauffement compromettrait ce fragile équilibre.


    En résumé, oui, les fientes de manchots pourraient jouer un petit rôle climatique positif en Antarctique. Comme quoi, même les éléments les plus inattendus de la nature peuvent participer à la lutte contre le changement climatique… à leur manière.

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  • Les "escalators vers l'extinction" en montagne sont-ils un mythe ?
    Jun 2 2025

    L’expression « escalator vers l’extinction » évoque une image forte : celle d’une espèce qui, confrontée au réchauffement climatique, est contrainte de monter toujours plus haut en altitude pour survivre — jusqu’à ce qu’elle atteigne le sommet… et qu’il n’y ait plus nulle part où aller. Un scénario tragique et apparemment inéluctable. Mais cette idée est-elle solidement étayée par les faits ? Selon une récente étude menée par une équipe franco-taïwanaise, notamment du CNRS, la réponse est : pas encore.


    Ce concept, souvent utilisé dans les médias et certaines publications scientifiques, repose sur une hypothèse simple : dans les écosystèmes montagnards, les espèces sensibles aux variations de température migrent vers des altitudes plus élevées pour conserver des conditions climatiques adaptées. Mais comme les montagnes ont une hauteur limitée, cette stratégie de survie a une fin. Une fois atteinte la cime, aucune nouvelle niche écologique n’existe au-dessus. L’espèce est alors condamnée à disparaître.


    L’image est parlante… mais les données sont moins convaincantes. Les chercheurs franco-taïwanais, dans un article publié en 2024, soulignent que les preuves empiriques de ce mécanisme sont encore très limitées. Sur les quelque 400 études examinées, très peu démontrent que des extinctions effectives ont été causées directement par cette dynamique verticale.


    Pourquoi un tel décalage entre l’image et la réalité ? D’abord, les espèces montagnardes disposent parfois de capacités d’adaptation insoupçonnées : certaines modifient leur comportement, leur alimentation, ou leur microhabitat. Ensuite, la montagne est loin d’être un environnement uniforme. Les versants orientés différemment, les zones ombragées ou les creux humides peuvent offrir des refuges thermiques, retardant — voire empêchant — l’extinction.


    Autre point : l’évolution ne s’arrête pas face à la montée des températures. Des adaptations génétiques peuvent émerger, notamment chez les insectes, amphibiens et plantes, à des rythmes parfois étonnamment rapides. Enfin, il est crucial de prendre en compte l’impact des activités humaines : fragmentation des habitats, pollution, tourisme… Ces facteurs, bien souvent, pèsent davantage que la seule élévation thermique.


    En conclusion, le concept d’« escalator vers l’extinction » reste pertinent en théorie, mais son application dans le réel demande à être nuancée. Il s’agit moins d’un mécanisme universel que d’un scénario parmi d’autres, dépendant fortement des caractéristiques biologiques des espèces concernées et de la complexité du terrain. Une alerte utile, mais à manier avec prudence pour ne pas simplifier à outrance les défis de la biodiversité en montagne.

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  • Nos excréments peuvent-ils être une ressource énergétique ?
    May 30 2025

    Et si nos toilettes devenaient des centrales énergétiques ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, nos excréments peuvent produire de l’énergie. Et pas qu’un peu. Selon une étude conjointe de l’Université des Nations Unies et de la Bill & Melinda Gates Foundation, les matières fécales humaines générées chaque année dans le monde pourraient produire jusqu’à 10 millions de tonnes d’huile équivalent énergie, soit assez pour alimenter 138 millions de foyers en électricité !


    Du déchet à la ressource

    Le principe est simple : les excréments sont riches en matière organique. En les traitant par des procédés adaptés, on peut en extraire de l’énergie sous plusieurs formes :


    Le biogaz

    Par fermentation anaérobie (c’est-à-dire sans oxygène), les bactéries transforment les matières organiques contenues dans les excréments en méthane, un gaz combustible. Ce biogaz peut ensuite alimenter des cuisinières, des générateurs électriques, ou même être injecté dans les réseaux.


    Le biochar ou "charbon humain"

    Par un procédé appelé pyrolyse (chauffage sans oxygène), on peut convertir les matières fécales en biochar, un charbon propre, inodore, qui peut servir de combustible ou même d’amendement pour les sols agricoles. C’est l’approche testée dans certaines toilettes innovantes comme les "toilettes sans eau" développées en Afrique ou en Inde.


    Une solution pour les pays en développement

    Dans les régions où les systèmes d’assainissement sont déficients, ces technologies offrent un triple avantage :


    Elles évitent la pollution des sols et des eaux,


    Elles réduisent les maladies liées au manque d’hygiène,


    Et elles fournissent une énergie locale, bon marché et renouvelable.


    Par exemple, au Kenya ou en Inde, des projets pilotes de toilettes transformant les déchets en biogaz permettent déjà d’alimenter des écoles, des cuisines collectives ou des lampadaires.


    Une révolution culturelle autant que technologique

    Transformer nos excréments en énergie nécessite aussi de changer notre regard. Dans de nombreuses cultures, les déchets humains sont tabous. Pourtant, ils pourraient bien être l’une des ressources les plus sous-exploitées du XXIe siècle.

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  • Que signifie les coefficients de marée ?
    May 29 2025

    Le coefficient de marée est un nombre compris entre 20 et 120 qui indique l’amplitude de la marée, c’est-à-dire la différence de hauteur entre la marée haute et la marée basse. Plus le coefficient est élevé, plus la marée est importante — on parle alors de marée de vive-eau. À l’inverse, un coefficient faible correspond à une marée de morte-eau, donc avec peu de différence entre haute et basse mer.


    À quoi correspondent les chiffres ?

    Coefficient 20 à 45 : marée très faible (morte-eau)

    Coefficient 45 à 70 : marée modérée

    Coefficient 70 à 95 : marée forte

    Coefficient 95 à 120 : marée très forte (vive-eau)

    Par exemple :

    Un coefficient de 30 signifie que la mer va monter ou descendre assez peu : 1 mètre ou moins dans certains ports.

    Un coefficient de 110 signifie que l’eau peut monter ou descendre de plus de 10 mètres, comme à Saint-Malo.


    D’où viennent ces variations ?

    Les marées sont causées par l’attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil sur les masses d’eau terrestres. Mais les coefficients changent selon la position relative de ces astres :

    Quand le Soleil et la Lune sont alignés (nouvelle lune ou pleine lune), leurs forces s’additionnent → vive-eau → coefficient élevé.

    Quand ils sont à angle droit (premier ou dernier quartier), leurs forces se compensent partiellement → morte-eau → coefficient faible.

    Ces cycles durent environ 14 jours et se répètent deux fois par mois.


    Quand parle-t-on de grandes marées ?

    On parle souvent de grandes marées lorsque le coefficient dépasse 100, ce qui arrive quelques jours après chaque pleine et nouvelle lune. Elles sont particulièrement spectaculaires sur les côtes atlantiques françaises.

    Attention : le coefficient n’est valable que pour l’Atlantique et la Manche, car il est basé sur les données de marée de Port-aux-Basques (en Bretagne). En Méditerranée, les marées sont très faibles et le coefficient n’a pas vraiment de sens.


    Pourquoi c’est utile ?

    Connaître le coefficient est essentiel pour :

    Les plaisanciers, pour évaluer les hauteurs d’eau dans les ports

    Les pêcheurs à pied, pour profiter des grandes marées

    Les surfeurs, car l’amplitude de la marée change la forme des vagues

    Et même pour la prévention des risques de submersion lors de tempêtes.

    En résumé : le coefficient de marée, c’est l’indicateur de la “puissance” d’une marée. C’est simple, chiffré, et incroyablement utile pour vivre au rythme de la mer.

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  • Pourquoi la quantité de glace en Antarctique augmente-t-elle ?
    May 27 2025

    Bien que l'Antarctique soit souvent associé à la fonte des glaces due au réchauffement climatique, une étude récente publiée dans la revue Science China Earth Sciences a révélé un phénomène surprenant : entre 2021 et 2023, la calotte glaciaire antarctique a enregistré un gain de masse record, inversant ainsi une tendance de plusieurs décennies de perte de glace.


    Une inversion temporaire de la tendance

    Des chercheurs de l'Université Tongji à Shanghai ont analysé des données satellitaires provenant des missions GRACE et GRACE-FO, qui mesurent les variations du champ gravitationnel terrestre pour détecter les changements de masse de glace . Ils ont constaté qu'entre 2011 et 2020, l'Antarctique perdait en moyenne 142 gigatonnes de glace par an. Cependant, entre 2021 et 2023, cette tendance s'est inversée, avec un gain moyen de 108 gigatonnes par an.


    Des précipitations exceptionnelles en cause

    Cette accumulation de glace est principalement attribuée à des précipitations exceptionnellement élevées, notamment dans la région de Wilkes Land et Queen Mary Land en Antarctique de l'Est. Les bassins glaciaires de Totten, Denman, Moscow University et Vincennes Bay, qui avaient connu une perte de masse accélérée au cours de la décennie précédente, ont montré des signes de récupération grâce à une accumulation accrue de neige et de glace.


    Un impact temporaire sur le niveau de la mer

    Ce gain de masse glaciaire a temporairement contribué à une réduction du taux d'élévation du niveau de la mer d'environ 0,3 millimètre par an durant la même période. Cependant, les scientifiques soulignent que cette inversion est probablement temporaire et ne reflète pas une tendance à long terme. Les conditions météorologiques exceptionnelles qui ont conduit à cette accumulation pourraient ne pas persister, et la tendance générale à la perte de glace due au réchauffement climatique reste préoccupante.


    Une complexité climatique à considérer

    Cette étude met en évidence la complexité des systèmes climatiques et la nécessité de surveiller continuellement les changements dans les régions polaires. Bien que ce gain de glace soit une nouvelle inattendue, il ne remet pas en question les effets globaux du changement climatique sur les calottes glaciaires et le niveau de la mer.


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