• Episode 9 - Saint-Valentin et cinéma : une question de B.O et de fin

  • Feb 14 2025
  • Length: 7 mins
  • Podcast

Episode 9 - Saint-Valentin et cinéma : une question de B.O et de fin

  • Summary

  • Aujourd’hui, c’est un billet d’humeur un peu particulier. Parce que, c’est la Saint-Valentin. Alors oui, je pourrais vous parler des fleurs hors de prix, des chocolats en forme de cœur et des restaurants bondés où les serveurs ont ce regard compatissant, comme s’ils savaient déjà que, mathématiquement parlant, un couple sur deux ne tiendra pas jusqu’à l’année prochaine. Mais non. Moi, aujourd’hui, je vais vous parler de cinéma. Parce que si la Saint-Valentin devait avoir un emblème, ce serait sûrement un film romantique des années 80 ou 90. Et surtout, ce serait une B.O.. Parce que soyons honnêtes, un bon film romantique, c’est avant tout une bande-son qui vous prend aux tripes et une fin qui vous hante pendant des jours. Vous savez, ces scènes où tout repose sur l’intensité du regard entre deux personnages. Où la musique monte, où les dialogues touchent en plein cœur, et où, à la dernière seconde, il y a ce baiser, ce moment suspendu, ce générique de fin qui explose. Moi, j’ai grandi avec ça. Avec “Elle est trop bien” de Robert Iscove, avec “Pretty in Pink” de Howard Deutch, avec “Un Monde pour nous” de Cameron Crowe et ce final mythique où John Cusack lève sa radio au-dessus de sa tête pendant que résonne In Your Eyes de Peter Gabriel. Et quand un film romantique réussit son final, vous voulez le revivre dans la vraie vie. Vous voulez acheter la B.O., l’écouter en boucle sur une plateforme de streaming, recréer la scène sur le parking d’un cinéma… mais sans vous prendre une averse et une bronchite en prime. Bien sûr, je pourrais aussi citer “Quand Harry rencontre Sally”, “Vous avez un message”, ou même “Un Admirateur secret”, mais ça… ce sera pour une autre fois. Parce qu’aujourd’hui, c’est la Saint-Valentin, alors laissez-moi vous raconter une histoire. Eastonville, Caroline du Nord, 1986. Le soir tombait doucement sur la petite ville d’Eastonville. Jessica, étudiante en dernière année de médecine, venait de sortir du cinéma local. Elle était venue seule, le jour de son anniversaire, pour revoir Casablanca. Pendant deux heures, elle avait été captivée par Bogart et Bergman, par leurs regards chargés d’émotion, par ce noir et blanc intemporel qui donnait à l’amour une autre dimension. Quand le générique défila, elle resta assise, laissant la salle se vider lentement. Enfin, elle se leva, remonta son écharpe autour de son cou et poussa la porte. Et c’est là qu’elle le vit. Jim. Debout sur le trottoir d’en face, les mains dans les poches, comme s’il attendait quelqu’un. Comme s’il l’attendait elle. Jessica resta figée. Non… ce n’est pas possible. Il lui fit un signe de la main. Elle regarda autour d’elle, hésitante, puis murmura, presque pour elle-même : — Moi ? Jim sourit. — Oui, toi. Il traversa la rue d’un pas décidé. — J’espère que tu as aimé le film. — Oui… Il est parfait. — C’est vrai. Mais j’ai trouvé mieux. — Ah oui ? Quoi donc ? Il planta son regard dans le sien. — Toi. Jessica sentit son cœur s’emballer. — Je… — Laisse-moi finir. Jim prit une inspiration. — Je suis amoureux de toi. Depuis toujours. Depuis la première fois où tu as posé ton regard sur moi. Et je sais que je suis censé attendre, faire comme si ça n’était pas grand-chose, prétendre que je ne ressens pas tout ça, mais… je n’y arrive pas. J’ai fait des choix qui n’avaient aucun sens, je me suis planté plusieurs fois, mais tu as toujours été là. Je t’aime Jessica, depuis toujours et pour toujours. Il sortit quelque chose de sa poche : un muffin au chocolat, avec une bougie plantée au milieu. — Aujourd’hui, c’est ton anniversaire. Joyeux anniversaire, Jessica. Elle porta une main à sa bouche, émue. — Jim… — Fais un vœu. Elle regarda la flamme danser quelques secondes, ferma les yeux, et souffla doucement. La bougie s’éteignit. Jim lui sourit. — Qu’est-ce que tu as souhaité ? Jessica releva les yeux vers lui. — Toi. Elle se pencha, posa ses mains sur son visage et l’embrassa. Un baiser fiévreux, sincère, indélébile. Et comme si l’univers avait décidé d’ajouter sa propre B.O., la pluie commença à tomber. Des gouttes ruisselèrent sur leurs visages, sur leurs vêtements, mais ils ne bougèrent pas. Ils étaient là, dans la nuit d’Eastonville, sous une averse qui ressemblait à une scène de film, comme une dernière image avant le générique. C’était mon billet d’humeur spécial Saint-Valentin. Alors si ce soir, vous regardez un film romantique, ne zappez pas la B.O. Parce que c’est elle qui fait battre le cœur. Et parfois, c’est elle qui vous rappelle que l’amour, le vrai, mérite toujours un dernier slow. À bientôt.
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