Dans la tête de Jazz

By: InfinyRadio
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  • Dans la tête de Jazz, c’est votre nouveau rendez-vous bi-mensuel présenté par Jason, ou il vous parlera de tout ce qui lui passe par la tête.

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Episodes
  • Episode 8 - Le Club Dorothée – La Madeleine de Proust de notre jeunesse
    Jan 31 2025

    Le Club Dorothée : La Madeleine de Proust de notre jeunesse

    Le Club Dorothée. Si ces trois mots vous font vibrer, si votre cœur bat plus fort rien qu’à l’évocation de ce grand moment de télévision, c’est probablement que, comme moi, vous avez été un enfant des années 80 et 90, cette époque bénie où l’animation et la pop culture ont pris un tournant décisif dans nos vies.
    Alors, aujourd’hui, je voudrais rendre hommage à ce club, à cette famille télévisuelle qui a, sans qu’on le sache vraiment, formé notre vision du monde et modelé nos rêves d’adolescents.

    Je me souviens encore de l’extase de chaque mercredi après-midi, quand je savais qu’à 13h30, c’était le moment : Dorothée, avec sa voix d’ange, sa bonne humeur à toute épreuve, débarquait sur nos écrans, nous offrant un cocktail de chansons, de gags, d’interviews de stars, de sitcoms improbables et, surtout, de mangas révolutionnaires. Oui, Dorothée était notre guide, un peu comme une maman télévisée. La douceur d’une voix qui nous réconfortait, tout en nous embarquant dans un tourbillon de folie douce.

    À l’époque, chaque chanson, chaque émission, avait un pouvoir magique. Les cassettes audio de Dorothée étaient une véritable obsession. Ah, Un amour de vacances de Christophe Ripert ! Je l’écoutais en boucle. Et puis, Hélène… cette douce Hélène. J’étais amoureux, bien sûr. Mais à l’époque, dans mon petit esprit d’enfant, je croyais sincèrement qu’un jour, à la fac, je serai aussi cool que les étudiants de Hélène et les garçons et que je passerais mes journées à boire du jus de tomate à la cafétéria.

    Le Club Dorothée, c’était bien plus qu’une émission. C’était un rituel. Chaque mercredi, on se préparait pour cette immersion dans des mondes parallèles. Dragon Ball Z, avec des combats épiques entre Gohan et Cell, qui nous faisaient bondir de notre canapé. Nicky Larson, ce détective privé vouant une obsession pour le femmes. Juliette, je t’aime, une chanson gravée dans les mémoires de toute une génération. Et, bien sûr, L’école des champions, où des jeunes footballeurs pourchassaient leurs rêves avec la même intensité que nous poursuivions nos révisions de devoirs.

    Mais les héros du Club Dorothée ne s’arrêtaient pas là. On a découvert les Power Rangers, Bioman, Flashman, et tout un univers de héros aux costumes fluo et aux pouvoirs surnaturels. Une passion qui est restée gravée en moi, encore aujourd’hui. Quand je vois un Power Ranger, je me sens presque nostalgique. Qui aurait cru qu’un jour, une telle série nous apprendrait à chanter en chœur « Go, Go Power Rangers ! » en le répétant frénétiquement dans notre salon ?

    Il y a aussi un autre souvenir qui me marque : la carte fidélité du Club Dorothée. Vous vous souvenez de cette petite carte ? Elle était le Saint Graal de notre jeunesse. Chaque année, le jour de notre anniversaire, on scrutait le générique de fin en attendant de voir si notre nom apparaîtrait en grand sur l’écran. Ce moment, aussi excitant que de découvrir qu’on allait recevoir une console de jeu pour Noël.
    Le Club Dorothée, c’était aussi l’occasion d’apprendre à rêver.

    Les émissions n’étaient pas seulement divertissantes, elles étaient nourrissantes. Elles nous ont appris l’amitié, la solidarité, l’humour décalé, mais surtout, l’importance de l’imaginaire. On a ri, on a pleuré, on a grandi avec elle, en nous nourrissant de ces séries et chansons qui, de manière subtile, ont fini par façonner nos jeunes vies.

    Alors oui, Dorothée, vous étiez notre maman télévisuelle. Vous nous avez permis de grandir dans un monde parallèle où tout semblait possible, où les dragons et les super-héros étaient aussi réels que la cloche du goûter. À vous, à toute votre équipe, et à toutes les belles âmes qui ont animé ces moments magiques, je dis merci. Parce que vous n’avez pas seulement animé nos après-midis, vous avez bercé nos rêves et fait briller nos yeux d’enfant.

    Merci Dorothée, pour tout ce que vous nous avez apporté. Vous serez toujours un peu notre seconde maman.

    Merci pour le Club, Dorothée.

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    6 mins
  • Episode 7 - Nuit magique
    Jan 17 2025

    « Nuit Magique » : La mélancolie d’une nuit parisienne et la quête de l’inaccessible

    Il y a des chansons qui semblent être la bande-son d’un moment précis de notre vie, comme une mélodie suspendue entre le rêve et la réalité. C’est ce qui m’est arrivé un soir d’octobre 2022, perdu dans les rues de Paris, avec pour seule compagne de solitude la chanson Nuit Magique de Catherine Lara.

    J’avais redécouvert ce morceau quelques jours plus tôt dans le film L’innocent de Louis Garrel. Cette mélodie m’a frappé de plein fouet, et quand je l’ai retrouvée dans ma playlist ce soir-là, elle est devenue comme un écho parfait à mon errance.

    Ce n’était pas une perte géographique, non. C’était une fuite métaphorique, une balade sans but à travers Paris, le cœur lourd de souvenirs d’une histoire d’amour non réalisée. Une fille, un rêve d’avenir commun, et la douloureuse certitude qu’il était trop tard pour envisager quoi que ce soit. La nuit était calme, Paris respirait lentement autour de moi, mais chaque pas semblait me mener un peu plus loin dans l’impasse du désir non satisfait.

    La chanson, elle, revenait inlassablement dans ma tête, avec ce refrain qui s’élève comme une invitation à s’abandonner à l’invisible. Le violon, cette touche presque magique, créait un paysage sonore aussi aérien que l’amour que je poursuivais sans jamais pouvoir l’atteindre. « Nuit magique… » chantait Catherine Lara, et il y avait dans sa voix, dans l’orchestre qui grandissait, une sorte de douce illusion, celle qui m’a poussé à rêver un peu plus longtemps, à repousser le moment de la fin.

    Je me retrouvais là, errant dans Paris, fuyant le retour chez moi, comme si cette quête sans fin pouvait m’offrir une solution. Mais plus j’avançais, plus la réalité se resserrait autour de moi. Je savais au fond que ce soir-là, comme tant d’autres, cette chanson n’avait de magique que son pouvoir d’évocation. Elle venait combler un vide, mais elle ne pouvait pas résoudre l’équation du cœur. Elle amplifiait la mélancolie, me rappelant tout ce que j’avais perdu et tout ce que je ne pourrais jamais avoir.

    Puis, enfin, après cette déambulation sans but, un métro est apparu, comme un phare dans la nuit. Je suis monté, emportant avec moi la mélodie hypnotisante de Nuit Magique, qui continuait de résonner dans ma tête. La chanson, même si elle parle de la nuit, de la magie de l’instant, a trouvé un écho particulier dans cette soirée-là. En dépit de tout, cette nuit d’octobre a eu quelque chose de magique. Perdre le sens du temps dans les rues de Paris, profiter de l’instant, s’émerveiller des théâtres illuminés, des néons des vitrines, des passants qui prennent une autre dimension dans l’obscurité… C’est aussi pour cela que cette nuit restera gravée dans ma mémoire. Parce qu’au fond, il n’y avait rien de plus magique que de simplement se perdre, de s’abandonner à la ville, de savourer cette solitude partagée avec les lumières et les sons de la nuit.

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    4 mins
  • Episode 6 - Noël
    Dec 20 2024

    Ah, Noël… Cette période où les souvenirs se mélangent, où la magie de l’enfance refait surface, même à l’âge adulte. Aujourd’hui, je vais vous raconter un de mes plus beaux Noël, celui où, pour la première fois, j’ai cru, vraiment cru, que le Père Noël était passé.

    C’était en 1994. Le froid était mordant ce soir-là à Paris. La ville, toute illuminée de guirlandes et de décorations, semblait figée dans un silence hivernal. Comme à chaque Noël, ma famille se préparait pour notre petite tradition : une sortie au cinéma. Et ce soir-là, la division des groupes était bien nette. D’un côté, mon père et mon frère aîné, fins stratèges du cinéma d’action, étaient partis pour voir le dernier James Bond, GoldenEye. De l’autre, ma mère, mon autre frère et moi, plutôt orientés vers la comédie familiale, nous étions allés voir Super Noël, avec Tim Allen. Un film léger, amusant, mais qui, d’une manière ou d’une autre, allait devenir bien plus spécial pour moi ce soir-là.

    Lorsque nous sommes partis, il n’y avait rien sous le sapin. Le salon semblait vide, calme, comme une scène qui attendait d’être jouée. Aucun indice n’aurait pu me faire suspecter ce qui allait se passer.
    Après la séance, nous rentrons tous à la maison, l’air encore imprégné de la magie du cinéma. Et là, alors qu’on franchit la porte d’entrée, un spectacle inattendu nous attendait. Les lumières du sapin brillaient, et, sous ses branches, des cadeaux étaient empilés. Une montagne de paquets soigneusement emballés, comme par magie.

    Il n’y avait aucun bruit de bottes qui traînent, aucun murmure de conversations suspectes. Non. Tout était parfaitement calme. Et pourtant, c’était bien là. Le Père Noël était passé, comme par enchantement.
    Je me souviens encore de cette sensation étrange et merveilleuse de surprise, d’émerveillement pur. Un instant suspendu, où la réalité et la magie se confondaient, où tout semblait possible. Il n’y avait pas d’explication rationnelle, bien sûr. Mais pour un enfant de quatre ans, la question ne se posait même pas. C’était Noël, et la magie était bien là, juste sous nos yeux.

    Ce soir-là, sous les lumières scintillantes du sapin, le vrai cadeau n’était pas seulement ce qui était empaqueté, mais cette certitude que, parfois, des choses merveilleuses peuvent arriver, même sans explication. Noël 1994 restera à jamais gravé dans ma mémoire, comme le Noël où, pour un instant, la magie a pris toute la place. Et ce souvenir, aussi simple soit-il, me rappelle que la magie de Noël n’est pas seulement dans les cadeaux, mais aussi dans ces instants partagés, ces petits miracles qui, pour un enfant, peuvent rendre le monde tout simplement merveilleux.

    C’était un Noël, un vrai, celui où le Père Noël est véritablement passé.

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    4 mins

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