Les 4 Vérités

By: France Télévisions
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  • Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

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Episodes
  • Vladimir Poutine, l’escalade verbale et militaire – Yannick Jadot est l’invité des 4 vérités du vendredi 22 novembre 2024
    Nov 22 2024

    Vladimir Poutine a déclaré ce jeudi 21 novembre 2024 avoir réalisé un tir de missile en direction de l'Ukraine en réponse aux frappes réalisées avec des missiles occidentaux. Une déclaration qui a également sous-entendu l'élargissement possible de l'emploi de l'arme nucléaire. Doit-on s'inquiéter de cette menace d'utilisation du nucléaire au sein de ce conflit ? Pour Yannick Jadot, sénateur EELV de Paris, invité des 4 vérités ce vendredi 22 novembre 2024 « c'est de la surenchère, Vladimir Poutine a mentionné plus de 100 fois la menace nucléaire », « il n'y a pas véritablement de changement mais il y a une surenchère au moment où on considère qu'il pourrait y avoir des pourparlers, des négociations de paix ». Selon lui, « là où l'Europe ne doit pas faillir c'est dans son soutien à l'Ukraine » alors que Vladimir Poutine « internationalise » le conflit avec les « soldats nord-coréens ». Le dirigeant Russe a pour volonté de poursuivre l'offensive sur le peuple ukrainien, l'Europe doit continuer de « soutenir », « armer » et « sanctionner le régime de Vladimir Poutine ». Il dénonce l'importation de gaz liquéfié par la France et déclare qu'il faudrait se passer du gaz russe afin d'aller au bout des sanctions contre le régime.

    La gauche française est loin d'être unie sur cette question, en témoignent les propos de Jean-Luc Mélenchon qui a qualifié de « stratégie absurde et criminelle » l'autorisation d'envoi de missile par Joe Biden. Pour le sénateur, « Jean-Luc Mélenchon sur ce dossier là s'aligne sur Donald Trump plutôt que sur celles et ceux qui défendent la démocratie en Ukraine et en Europe ». On ne peut pas accuser les Américains de « tous les malheurs du monde » et « faiblir face à l'agression russe c'est remettre en cause la démocratie et l'intégrité de l'Europe ».

    COP 29, MERCOSUR, l'écologie défiée

    Le Mercosur alimente la colère des agriculteurs qui n'a pas faibli cette semaine en témoignent les nombreux barrages dans le sud-ouest. Cet accord de libre-échange entre l'Europe et les pays d'Amérique du sud pourrait-il ne pas aboutir à une signature ? Selon Yannick Jadot, il faut faire preuve de « rationalité politique », un accord qui a été pensé « il y a plus de 20 ans, avant le dérèglement climatique et ses conséquences les plus dramatiques, avant la disparition des paysans » n'a aucun sens. « Les opinions publiques en Europe ne soutiennent pas cet accord », l'élu déclare que l'avenir de l'Europe c'est « nous protéger, avoir une agriculture qui respecte l'environnement, les paysans, qui leur donne un revenu. Protéger l'Amazonie au moment où on voit les terribles conséquences du dérèglement climatique ».

    L'autre point qui suscite la colère des agriculteurs c'est l'impossibilité d'utiliser des pesticides. Que pense notre invité de ceux qui veulent y recourir ? Yannick Jadot rappelle que les pesticides « c'est un enjeu de santé avec une explosion des cancers », « c'est l'effondrement de la biodiversité ». Il faut arrêter de construire une agriculture qui « produit de la disparition de paysans » et va « contre la nature ». Le sénateur souhaite que le gouvernement cesse d'utiliser l'écologie comme « bouc émissaire » des problèmes agricoles.

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    9 mins
  • Travailler plus pour gagner pareil - Marc Ferracci est l’invité des 4 vérités du jeudi 21 novembre 2024
    Nov 21 2024

    Antoine Armand fait la Une du Parisien ce jeudi 21 novembre 2024. Le ministre de l’Économie avertit le gouvernement contre une imposition trop sévère à l’égard des entreprises : « Attention à l’impôt de trop », peut-on lire sur la couverture du quotidien. Pour en discuter, son collègue ministre chargé de l’Industrie est l’invité du plateau de Télématin. Marc Ferracci avoue son accord avec le ministre de l’Économie : « Je suis tout à fait aligné », dit-il face à Julien Arnaud, mettant en avant le fait que c’est une position que défendent tous les élus de la majorité. « On a fait beaucoup d’efforts pour baisser le coût du travail, on a augmenté les exonérations de charges sociales sur les entreprises, ce qui a massivement bénéficié à la création d’emploi. On a créé plus de 3000 emplois depuis 2017 », argumente le macroniste, qui insiste sur l’importance de « trouver des économies ailleurs ».

    Le parti Ensemble pour la République préférerait donc ne pas faire payer les entreprises, mais les consommateurs. Sur le plateau des 4 vérités, l’économiste se montre favorable à la création d’une TVA sociale, c’est-à-dire à un impôt qui pèserait sur tous les Français afin de réduire la dette. « Nous voulons augmenter la quantité de travail dans l’année et à l’échelle d’une vie entière, c’est pour ça qu’on a voté la réforme des retraites », commence-t-il, avant de préciser que « le sujet du plein emploi doit rester notre objectif. »

    Les Français doivent-ils travailler plus pour gagner pareil ? « Je trouve que c’est une piste intéressante », rétorque Marc Ferracci. « C’est une piste de réflexion pour trouver des ressources supplémentaires pour nos comptes publics », ajoute celui qui ne considère pas qu’il y ait de divisions au sein du gouvernement tant qu’il y a du « dialogue. » « Nous avons tous le même objectif : faire des économies, mais sans nuire à la compétitivité de nos entreprises, sans nuire aux résultats que nous avons obtenus depuis un certain nombre d’années », conclut notre invité.

    Fermetures d’entreprises et accords internationaux

    Pourtant, la compétitivité des entreprises françaises semble bien mise à mal en ce moment. Michelin, Arcelor… De plus en plus de sites sont fermés, menaçant de nombreux emplois. Pour le ministre de l’Industrie, la réponse se trouve dans l’attractivité de la filière : il met en avant la semaine de l’industrie, organisée du 18 au 24 novembre, qui a pour but de créer des vocations chez les jeunes vers le secteur industriel. « Il y a des filières en difficulté, mais il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles : les industriels vont embaucher 2400 personnes, il y a 70000 emplois qui ne sont pas encore pourvus… », explique l’homme politique. Ce dernier considère la gestion de son ministère comme un « combat » : « il faut avoir une vision globale, et je me bats tous les jours au niveau européen pour améliorer la compétitivité de nos entreprises. »

    Autre sujet d’actualité : l’accord du Mercosur, qui est rejeté par un grand nombre d’agriculteurs. « Je pense que le commerce international est fondamentalement bon, à une condition, qu’il soit juste. Or, cet accord du Mercosur ne contient pas suffisamment de clauses qui permettent la réciprocités, faire que ceux qui exportent en Europe soient soumis aux mêmes règles que ceux qui exportent en Amérique Latine », explique le ministre, qui souhaite que nos industriels français puissent se battre à « armes égales » s’ils veulent « gagner dans la compétition internationale. »

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    8 mins
  • Agriculteurs : premières violences - Annie Genevard est l'invitée des 4V du 20 novembre 2024
    Nov 20 2024

    C’est le premier grand conflit de l’air Barnier… Un an après le défilé d’agriculteurs à l’Élysée, la mobilisation reprend face à l’urgence agricole. Les agriculteurs réclament avant tout une meilleure valorisation de leurs produits. Beaucoup dénoncent le fait que les prix payés par les grandes surfaces et les industriels ne permettent pas de couvrir leurs frais. À cela s'ajoutent des préoccupations liées à l'inflation, qui a fait grimper les prix des engrais, du carburant et des aliments pour le bétail. Autre sujet de tension : les normes environnementales européennes. Bien que les agriculteurs se disent prêts à faire leur part pour la transition écologique, ils jugent que les contraintes imposées sont parfois inapplicables ou déconnectées de la réalité de leur quotidien.

    Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs français se mobilisent massivement contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. Cet accord, qui vise à intensifier les échanges commerciaux, est perçu par le monde agricole comme une menace directe pour l’agriculture française, déjà fragilisée par des crises répétées. Ce mardi 19 novembre 2024, la coordination rurale est entrée dans la danse. Des opérations coup de poing, parfois d’une grande violence notamment à Agen (Lot-et-Garonne) et à Guéret (Creuse). Ont-elles franchi la limite ? « Protester contre le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), exprimer ses inquiétudes, revendiquer un certain nombre d’avancées dans différents domaines c’est légitime. S’en prendre aux biens, s’en prendre aux personnes, bloquer durablement le pays, ça, ça n’est pas acceptable et ça ne sert pas la cause agricole » fustige Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire de la Forêt. Cette frappe agricole vise avant tout à attirer l’attention du gouvernement et ainsi rouvrir les négociations. Invitée sur le plateau des 4 vérités, l’ancienne présidente des Républicains défend la position du gouvernement face aux tensions croissantes. Elle condamne les débordements survenus lors des récentes manifestations tout en appelant au dialogue pour répondre aux inquiétudes des producteurs : « Ma porte n’est aucunement fermée. Ils ont des exigences. Je pense qu’on peut dialoguer sans violence et sans dégradations ». Alors que la grogne des agriculteurs s'intensifie, ces derniers se disent prêts à bloquer les axes stratégiques dans les heures et les jours qui viennent. Ce qui ne semble pas judicieux à l’approche des fêtes de fin d’année, au regard de la ministre : « Je pense que ce mouvement de sympathie que les Français ont pour les agriculteurs se dissipera » alerte notre invitée.

    Agriculteurs : promesses tenues ?

    Au cœur des débats, l'accord commercial avec le Mercosur et les impacts du changement climatique agitent le monde agricole français. De son côté, la ministre de l’Agriculture a réaffirmé son opposition à tout compromis qui affaiblirait les standards environnementaux ou la compétitivité des filières françaises. Elle a aussi insisté sur l'importance d’un soutien accru pour la transition écologique de l'agriculture, notamment via le budget 2025 récemment présenté : « Avant la fin de l’année, ceux qui ont besoin d’être soutenus dans leur trésorerie seront soutenus et indemnisés. Je m’efforce depuis 50 jours d’agir au plus vite » défend Annie Genevard. Point de blocage absolu, un débat parlementaire sur la question du Mercosur devrait être organisé dans la foulée.

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