Bienvenue dans cet épisode spécial, où je vous livre toute la vérité sur mon parcours, sans fard ni détour.
Je m’appelle Nélia, j’ai aujourd’hui 17 ans, mais mon histoire commence bien avant : à 11 ans, j’ai été percutée par une voiture. Cet accident a changé ma vie à jamais. J’ai vécu ce qu’on appelle une expérience de mort imminente : le corps plongé dans un coma artificiel pendant trois jours, l’esprit qui dérive, flottant dans un vide noir. Un moment hors du temps où j’ai cru que c’était la fin.
Pourtant, je me suis réveillée. J’étais vivante. Mais ma vie n’était plus la même. Très vite, j’ai compris que rien ne serait simple. Mon corps était brisé, affaibli : fractures ouvertes, pertes de sang massives, fixateurs externes, greffes de muscles et d’os. J’ai passé des mois en fauteuil roulant, en centre de rééducation, à réapprendre chaque geste du quotidien.
À 12 ans, j’ai été confrontée à un choix impossible : continuer à subir des opérations lourdes, risquer de perdre encore plus ou choisir l’amputation. À cet âge où la plupart des enfants se demandent quels jouets choisir, moi je devais dire adieu à ma jambe. Je me suis préparée mentalement, j’ai fait mon deuil en quelques jours, j’ai eu le courage de demander : « Quand est-ce qu’on m’ampute ? »
Après l’amputation, la douleur ne s’est pas arrêtée. J’ai découvert les douleurs fantômes, ces décharges électriques insoutenables qui te rappellent qu’un morceau de toi n’est plus là mais continue de te faire souffrir. J’ai fait des thérapies, essayé des médicaments qui m’ont fait prendre énormément de poids, me confrontant à un nouveau regard sur mon corps déjà abîmé.
Ma première prothèse, je l’ai vécue comme une punition : lourde, douloureuse, inconfortable. Mais je n’ai pas abandonné. J’ai réappris à marcher, à bouger, à vivre avec ce corps nouveau. J’ai exploré le sport : escalade, ski, surf, équitation, crossfit. Ces activités ne m’ont pas seulement renforcée physiquement, elles m’ont rendue fière, elles m’ont redonné confiance en moi et prouvé que je pouvais tout faire – autrement.
Mais après l’hôpital, il a fallu retourner à la « vie normale ». C’est peut-être là que ça a été le plus dur. Reprendre l’école avec une prothèse mal adaptée, affronter les moqueries, le jugement, l’incompréhension des adultes mal formés au handicap. Monter trois étages parce qu’on ne m’avait pas donné la clé de l’ascenseur. Subir des humiliations publiques à cause de mon short. Me sentir différente.
J’ai perdu mes repères. J’ai développé une phobie scolaire. J’ai trouvé refuge sur les réseaux sociaux : là, j’ai commencé à poster, à raconter mon histoire. J’ai vu ma communauté grandir : 5 000, 10 000, 20 000 abonnés. J’ai réalisé que mon témoignage aidait d’autres gens. J’ai transformé cette douleur en force, en engagement.
Pourtant, les réseaux, c’est aussi la violence : des commentaires cruels comme « ta jambe ne va pas repousser ». Des jugements constants : « Pourquoi tu montres ta prothèse ? » ou « Enfin tu la caches ». À force, j’ai décidé de m’en foutre. De faire ce que je voulais, comme je voulais. Parce que mon handicap ne me définit pas entièrement. Parce que je suis plus que ça.
Ce podcast, c’est mon témoignage brut. Un appel à toutes celles et ceux qui vivent l’épreuve : on ne choisit pas ce qui nous arrive. Mais on peut choisir ce qu’on en fait. Même quand la vie nous casse, il est possible de se reconstruire. Différemment. Mieux, parfois.
🎧 Bienvenue dans mon histoire. Bienvenue dans la vôtre aussi. Parce que si on peut survivre, on peut renaître
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