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"J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue." Dans "Mémoire de fille", Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années.

This is Annie Ernaux’s account of her passionate love affair with A., a man some thirty years younger, when she was in her fifties. The relationship pulls her back to memories of her own youth and, at the same time, leaves her feeling ageless, outside of time—together with a sense that she is living her life backwards. Amidst talk of having a child together, she feels time running its course and menopause approaching. The Young Man recalls Ernaux as the “scandalous girl” she once was but is composed with the mastery and the self-assurance she has achieved across decades of writing.

Née le 1er septembre 1940 à Lillebonne, en Seine-Maritime, Annie Ernaux a grandi à Yvetot, en Normandie, où ses parents tenaient un café-épicerie. Issue d'un milieu modeste, elle poursuit cependant des études supérieures et devient agrégée de lettres. Elle enseignera à Annecy, puis au Centre National d'Enseignement à Distance. Son premier roman, Les armoires vides (1974), met en scène Denise Lesur, sorte de double de l'auteur, héroïne confrontée à un avortement.

Livro que lançou a autora à fama, O lugar, inédito no Brasil, estabelece as bases para o projeto literário que Ernaux levaria adiante por três décadas de consagração crítica e sucesso de público. Nesta autosociobiografia, uma das mais importantes escritoras vivas da França se debruça sobre a vida do próprio pai para esmiuçar relações familiares e de classe, numa mistura entre história pessoal e sociologia que décadas mais tarde serviria de inspiração declarada a expoentes da autoficção mundial e grandes nomes da literatura francesa como Édouard Louis e Didier Eribon.

Self-regard, in the works of Annie Ernaux, is always an excruciatingly painful and exact process. Here, she revisits the peculiar kind of self-fulfillment possible when we examine ourselves in the aftermath of a love affair, and sometimes, even, through the eyes of the lost beloved.

"À partir du mois de septembre l'année dernière, je n'ai plus rien fait d'autre qu'attendre un homme : qu'il me téléphone et qu'il vienne chez moi." Annie Ernaux. Juliette Binoche interprète avec sensibilité cette œuvre essentielle d'Annie Ernaux, prix Nobel de littérature 2022.

In Exteriors, Annie Ernaux concentrates not on the essential details of a relationship with a family member or lover as before but on ephemeral encounters within the larger circle of one's environment and the hundreds of strangers who inhabit it. Here, she captures the feeling of contemporary living on the outskirts of a great city: tortured, chaotic, lyrical, and powerfully alive. Exteriors is, in many ways, the most ecstatic of Ernaux's books.

This extraordinary evocation of a grown daughter’s attachment to her mother - and of both women’s strength and resiliency - recounts Annie’s attempt to first help her mother recover from Alzheimer’s disease and, then, when that proves futile, bear witness to the older woman’s gradual decline and her own experience as a daughter losing a beloved parent. I Remain in Darkness is a new high-water mark for Ernaux, surging with raw emotional power and her sublime ability to use language to apprehend her own life’s particular music.

"Ça suffit d'être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence... Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n'y a que moi." Annie Ernaux. Un roman âpre, pulpeux, celui d'une déchirure sociale, par l'autrice de La place. Rebecca Marder interprète avec sensibilité ce premier roman d'Annie Ernaux où sont déjà présents tous les thèmes qu'elle développera par la suite.

Annie Ernaux se esfuerza aquí por reencontrar los diferentes rostros y la vida de su madre, muerta el 7 de abril de 1986, al término de una enfermedad que había destruido su memoria y su integridad intelectual y física. Ella, tan activa, tan abierta al mundo. Búsqueda de la existencia de una mujer, obrera, luego comerciante ansiosa por mantener su nuevo estatus y por aprender. Puesta al día, también, de la evolución y la ambivalencia de los sentimientos de una hija por su madre: amor, odio, ternura, culpabilidad, y, por último, apego visceral a la anciana disminuida.

Come accade che il tempo che abbiamo vissuto diviene la nostra vita? È questo il nodo affrontato da "Gli anni", affresco autobiografico e al contempo cronaca collettiva del nostro mondo dal dopoguerra a oggi, nodo sciolto in un canto indissolubile attraverso la magistrale fusione della voce individuale con il coro della Storia. Annie Ernaux convoca la Liberazione, l’Algeria, la maternità, de Gaulle, il ’68, l’emancipazione femminile, Mitterrand; e ancora l’avanzata della merce, le tentazioni del conformismo, l’avvento di internet, l’undici settembre, la riscoperta del desiderio.

Elle a trente ans, elle est professeur, mariée à un "cadre", mère de deux enfants. Elle habite un appartement agréable. Pourtant, c'est une femme gelée. C'est-à-dire que, comme des milliers d'autres femmes, elle a senti l'élan, la curiosité, toute une force heureuse présente en elle se figer au fil des jours entre les courses, le dîner à préparer, le bain des enfants, son travail d'enseignante. Tout ce que l'on dit être la condition "normale" d'une femme.

En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la "fille scandaleuse" de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture. La lecture sensible de Françoise Gillard de la Comédie-Française met en valeur ce texte clé de l'œuvre d'Annie Ernaux qui éclaire son rapport au temps et à l'écriture.

Nach über 55 Jahren taucht Annie Ernaux ein in das Jahr 1958. Den Sommer verbringt sie in einem Feriencamp in der Normandie. Gemeinsam mit anderen Betreuern feiert sie Partys und genießt ihre Jugend. Und sie verbringt ihre erste Nacht mit einem Mann, eine erste sexuelle Erfahrung, die sie voller Scham mit in spätere Jahre trägt - und die sie fortan versucht zu vergessen. Annie Ernaux wirft einen Blick zurück auf das Mädchen, das sie einmal war. Doch sie schreibt auch über die Natur des Begehrens, über die Rolle der Frau und das Vergehen der Zeit.

"C'est un drôle de truc, l'écriture.", Marguerite Duras. "Être femme, c'est le résultat d'une histoire.", Simone de Beauvoir. "Il est des livres qu'on ne doit pas oser avant d'avoir dépassé quarante ans. On risque avant cet âge de méconnaître l’existence des grandes frontières naturelles qui séparent l'infinie variété des êtres.", Marguerite Yourcenar . "Il n’y a pas de vraie mémoire de soi.", Annie Ernaux.

Ottobre 1963: una studentessa ventitreenne è costretta a ricorrere alle vie clandestine per poter interrompere una gravidanza. L'evento restituisce i giorni e le tappe di questa ricerca disperata: l'apatia, le ambiguità dei medici, la vicinanza di qualche compagna di corso e l'incontro con la mammana, sino al senso di fierezza per aver, in un modo o nell'atro, resistito.

La storia di un uomo, di un padre, raccontata con precisione chirurgica, senza compatimenti, dalla figlia scrittrice. Perché quando si tradisce, "scrivere è l'ultima risorsa". La storia di una donna che si affranca con dolorosa tenerezza dalle proprie origini rurali e scrive dei suoi genitori alla ricerca di un ormai impossibile linguaggio comune.

Wie werden wir, wie wir sind? Anhand von Erinnerungen, Melodien und Gegenständen vergegenwärtigt Annie Ernaux die Jahre, die hinter ihr liegen, taucht tief ein in ihre Vergangenheit und damit auch in die ihres Landes: die 50er-Jahre, die Algerienkrise, ihre Universitätskarriere, das Schreiben, eine unglückliche Ehe, die Mutterschaft, das Jahr 1968, sexuelle Unterdrückung und Befreiung, die Nullerjahre und schließlich das eigene Altern.

Oktober 1963: Die 23-jährige Annie entdeckt, dass sie schwanger ist. Die Studentin weiß: Wenn sie ein uneheliches Kind zur Welt bringt, wird sie alles verlieren. Das hart erkämpfte Studium, die Hoffnung, dem prekären Milieu der Eltern zu entkommen. Sie möchte die Schwangerschaft beenden, doch im Frankreich der 1960er-Jahre ist Abtreiben illegal, und so beginnt ein Spießrutenlauf, der sie von der Praxis eines überheblichen Arztes ins Hinterzimmer einer Engelmacherin führt und schließlich in der Notaufnahme endet.

Ein Sonntag, 1961: Die zwanzigjährige Literaturstudentin Denise wartet – dass ihr Körper die Abtreibung vollzieht, die eine Engelmacherin eingeleitet hat. Nach ihrem Bekenntnis hat der bourgeoise Marc Denise direkt verlassen. Nun denkt sie über ihr bisheriges Leben nach: Zerrissen zwischen dem bescheidenen Elternhaus und den Mitschülerinnen jener besseren Schulen, auf die ihre guten Leistungen sie befördert hatten, fühlt sich Denise von beiden Seiten stets abgestoßen. Vulgär, wütend, voller Ablehnung gegen die bürgerlichen Angepasstheiten, erfindet Annie Ernaux in ihrem Debüt eine völlig neuartige, aufwühlende literarische Form.